Interview - Favoriser les activités de plein air pour la santé

Comment la Ville s’est-elle adaptée en cette période de crise ?

Elodie Simoes : L’activité physique et la santé sont indissociables. En ces temps particuliers, leurs importances pour le
bien-être psychique ne sont plus à démontrer. Depuis un an, nous jonglons avec les différentes mesures gouvernementales.
Nos gymnastes, qui évoluent dans le top 12, et le pôle espoir, en tant que professionnels, peuvent continuer à pratiquer leur discipline en intérieur. Des créneaux horaires leur sont réservés à l’intérieur du complexe sportif Robert Wagner. La piscine n’accueille plus de public ni de scolaires. Seuls les pompiers, les CRS et les militaires sont autorisés à s’entraîner. Ils viennent généralement tôt le matin. Des agents de la Ville continuent à entretenir les bassins et les parties communes. Avec la pratique sportive interdite en intérieur et le couvre-feu à 19 heures, les possibilités sont limitées pour la majorité des autres disciplines. Depuis le 19 mars de cette année, nous mettons à disposition des associations, qui nous en font la demande, des lieux ouverts.

Quels sont les lieux en plein air investis par les associations sportives ?

Nous proposons des terrains jusqu’à 18h45 en semaine et le week-end. Les joueurs de football peuvent s’entraîner aux stades Sadi Lecointe et Jean de Nève. Rugby, volley-ball et athlétisme se coordonnent pour partager les espaces extérieurs du stade Robert Wagner. À l’emplacement de l’ancien City Park devant la piscine se déroulent des sessions de gymnastique volontaire ou d’escrime artistique. Au mini-terrain de tennis près du centre sportif Borotra, l’association Éveil et danse accueille des enfants. Les adhérents du poney club peuvent continuer à faire de l’équitation, mais les compétitions sont suspendues.
J’ai demandé aux équipes de se tourner vers le CCAS pour proposer des créneaux aux seniors. À cet âge, l’activité physique
est aussi importante physiquement que moralement. Dans tous les cas, des protocoles sanitaires validés par monsieur le maire sont mis en place.

Et dans les écoles ?

Tous les enfants du CP au CM2 doivent faire trois heures d’activité physique par semaine. Certains maîtres-nageurs de la piscine municipale ont passé un concours d’éducateur territorial des activités physiques et sportives (ETAPS). En collaboration avec les professeurs des écoles, leurs compétences ont pu être mises à profit. Ces professionnels proposent à toutes les classes 45 minutes de jeux collectifs qui peuvent prendre la forme de chorégraphie, d’athlétisme, de step…
Élèves, enseignants et agents, tout le monde tire un bénéfice de cette collaboration dont je suis très fière.

Quelles sont les grandes orientations de ce mandat ?

Développer les installations en plein air n’a jamais été autant d’actualité. Le projet de parcours santé en lisière du bois, avec un départ rue Brindejonc des Moulinais, est bien avancé. Il devrait voir le jour prochainement (cf. p. 17). Nous aimerions aussi réaménager l’ancien City Park devant le centre Robert Wagner pour en faire un espace fitness avec des modules interactifs et intergénérationnels. Un de mes rêves serait de transformer l’extérieur de la piscine avec des jets d’eau et une bulle pour les mois d’hiver. Et bien sûr, continuer à accompagner les associations dont le dynamisme est l’une des spécificités de la ville.

Comment se prépare la sortie de crise ?

Je salue les acteurs du monde associatif qui font tout pour tenter de maintenir leurs activités : présidents, membres actifs, entraîneurs, adhérents, bénévoles… Je tiens aussi à remercier le service des Sports, de la Vie associative et de l’Animation qui oeuvrent au quotidien pour la bonne mise en place de chaque nouvelle mesure, et dans des temps impartis parfois très courts. Nous sommes impatients de pouvoir ouvrir l’espace Jean-Lucien Vazeille au public. Les salles de boxe et de danse sont opérationnelles. Nous avons hâte de pouvoir revivre des moments de convivialité en assistant aux compétitions et en participant à la vie de la centaine d’associations véliziennes. Nous espérons vraiment que d'ici le mois de septembre nous pourrons reprendre une vie normale.