Petit village agricole de moins de 300 habitants au XIXe siècle, Vélizy-Villacoublay n'a eu de cesse de se développer, de se transformer, de se façonner. Pousée par une double volonté, embellir son territoire mais aussi le préserver, afin d'offrir à ses habitants le cadre de vie attractif qui caractérise la ville d'aujourd'hui. Retour sur plus de 500 ans d'histoire.
L'histoire de notre ville prend racine durant la période préhistorique. Des fouilles archéologiques menées en 1934 à proximité de l'étang d'Ursine ont permis d'exhumer de nombreux vestiges : fragments de vases et de bijoux, lames en silex et outillages en pierre taillée datés du mésolithique. Ces "pointes de Chaville", petits silex taillés, sont conservées au musée des Antiquités nationales de Saint-Germain-en-Laye.
La présence humaine est attestée à Vélizy plus de 4 000 ans avant notre ère avec la découverte de pointes, dites pointes de Chaville, trouvées lors des fouilles de 1930 sur le site d’Ursine, en limite de Chaville.
Autrefois, Vélizy n'était qu'un simple hameau du village d'Ursine, village qui était au milieu des bois. Ursine, ou Ursines, fut érigé en paroisse au XIIIe siècle. Notre actuelle ville est la réunion des seigneuries de Vélizy-Villacoublay et d'Ursine qui, au Moyen-âge, étaient les propriétés de l'Hôtel-Dieu de Notre-Dame de Paris. "Villacoublay" est formé du mot latin villa et d'un patronyme gallo-romain, Escoblenus.
C'est ensuite la famille Louvois, déjà propriétaire des seigneuries de Chaville et de Meudon, qui acquiert progressivement ces territoires. En 1674, lorsque Louvois eut acheté la seigneurie de Chaville, il fit transporter l'église, qui était à Ursine, à Vélizy. L'archevêque de Paris avait autorisé cette translation parce que cette église était située dans un endroit bas et marécageux, qu'elle était en ruines et que l'air malsain du presbytère faisait « que les curés y vivaient peu ».
À la place de la vieille église d'Ursine, Louvois fit creuser un étang pour alimenter son parc de Chaville. L'empreinte laissée par Louvois est aujourd'hui visible avec l'église Saint-Denis. On peut voir sur le tympan du portail (qui n'est pas d'origine) les armes de Louvois, les trois salamandres. Elles sont portées par deux lions majestueux, le tout est coiffé de la couronne royale.
Louis XIV achète en 1695 les seigneuries d'Ursine et de Villacoublay : agrandissant ainsi son domaine de chasses royales. Vélizy, elle, entre dans ce territoire de chasses seulement sous Louis XVI.
Au XIXème siècle, Vélizy est le théâtre de luttes contre l'invasion des Prussiens : en 1815 tout d'ard, la ville brûle presque totalement (ce qui lui valu le surnom de « Petit Moscou »), puis en 1870-1871. À la fin du XIXe siècle, Vélizy et le hameau de Villacoublay comptent 270 habitants. Sur le plan agricole, la commune est l’une des plus riches du département de Seine-et-Oise. Le sol argileux et particulièrement fertile des terrains favorise la production des cultivateurs. Trois grandes fermes se partagent les champs labourables de la plaine : la ferme Rabourdin, Fournier et Dautier.
En 1871, l’exposition universelle de Paris félicita la ferme de la famille Rabourdin pour ses produits agricoles en lui attribuant la médaille d’or et la médaille de bronze pour ses légumes et ses racines. La production des agriculteurs impressionne. L’instituteur de Vélizy, M. Defresne, précise dans la monographie du village en 1899, que ceux-ci produisent jusqu’à 30 quintaux de blé par hectare soit le double du rendement moyen en France à l’époque. L’ouverture de la gare de Chaville-Vélizy sur la ligne Invalides-Versailles-Rive gauche en 1902 permet aux paysans véliziens d’écouler leurs productions de blé, d’avoine, de pommes de terre et de betteraves vers Paris.