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Interview - Un budget maîtrisé et vecteur de qualité de vie

Mercredi 13 janvier 2021
Démocratie

Stabilité des impôts communaux, baisse de l'endettement, poursuite des grandes opérations d'urbanisme, nouveaux projets à finalité sociale et citoyenne... Retour sur les axes budgétaires de ce début de mandat avec Jean-Pierre Conrié, Adjoint au Maire chargé des Finances.

Interview - Un budget maîtrisé et vecteur de qualité de vie

Les Échos : Quelle est la physionomie essentielle du budget 2021 ?

Jean-Pierre Conrié : Il faut souligner d’abord la constance dans nos fondamentaux budgétaires. Comme les années précédentes, notre objectif est de préserver le pouvoir d’achat des Véliziens. Pour ce faire, les taux des impôts communaux resteront stables. Ainsi les 45% de ménages qui continuent à payer la taxe d’habitation pourront bénéficier pleinement de la réduction de cet impôt, qui sera amorcée en 2021 pour aboutir à sa suppression totale en 2023.

En outre, nous prévoyons de contenir dans de faibles proportions l’augmentation de nos dépenses. Cette démarche, qui ne réduira en rien les services à la population, nous permettra une fois de plus d’éviter tout recours à l’emprunt et de poursuivre la décrue de l’endettement de notre Commune. Cette situation nous place aujourd’hui parmi les Communes de France les moins endettées (le taux d’endettement par habitant s’élèvera à 300 € en 2021 contre 1 000 € / hbt pour les villes de même importance) et nous donnera dans l’avenir des marges de manœuvre financières appréciables.

Quelles opérations marquantes seront financées en 2021 ?

Ce budget va évidemment confirmer nos ambitions urbanistiques. Nous consacrerons encore des crédits budgétaires conséquents à la poursuite de la restructuration du quartier Louvois, afin que celui-ci dans tous ses aspects, y compris dans les finitions, offre l’image d’un espace fonctionnel, écologique et esthétique. L’ouverture du centre pluridisciplinaire Jean-Lucien Vazeille, l’aménagement des espaces verts et la rénovation des pieds de tours, avec la construction d’une crèche, contribueront à atteindre cet objectif. Dans le quartier Europe, c’est également un investissement d’avenir que nous réaliserons en créant une école élémentaire. L’entretien et la confortation de nos équipements structurants ne seront pas oubliés. La réfection de la toiture de L’Onde sera poursuivie, la voirie fera l’objet d’améliorations sensibles et notamment l’avenue de Picardie, l’éclairage public continuera d’être modernisé.

Le budget comporte-t-il des innovations ?

Dans le domaine social et en matière de participation des citoyens, il y aura effectivement des nouveautés. Le budget 2021 comporte des crédits pour aider les familles à recourir au soutien scolaire des enfants, qu’ils soient élèves d’écoles élémentaires, collégiens ou lycéens. C’est une action sans équivalent dans les autres Communes. Toujours dans le souci d’accompagner les familles les plus fragiles, et pour tenir compte des urgences liées à la pandémie, le budget prévoit une augmentation substantielle de la subvention allouée au Centre Communal d’Action Sociale. C'est ainsi qu'un poste d’ani- mateur de vie sociale sera créé pour aller à la rencontre des personnes âgées ou handicapées en risque d’isolement. Enfin, encore « une première » dans notre budget : une enveloppe de 100 000 € est prévue pour financer des projets qui émaneront de nos concitoyens, notamment par le truchement des Conseils de Quartier.

La crise sanitaire a-t-elle finalement un impact budgétaire ?

La crise sanitaire a eu en 2020 une incidence sur de très nombreux postes de notre budget. Il a fallu doter nos agents et nos locaux d’équipements de protection (masques, gants, gel hydro-alcoolique, caméras, vitres de guichets). En outre, les recettes provenant des services fournis par la Commune ont diminué (restauration scolaire, accueil dans les crèches, activités sportives et de loisirs, ateliers et sorties pour les jeunes et les seniors...). En contrepartie, la Commune a réalisé quelques économies, notamment du fait de l’interruption momentanée des services fournis à la population. Enfin, et c'est là l'impact le plus important, l'interruption ou le ralentissement des chantiers d'urbanisme ont généré de lourdes dépenses (sécurisation des bases-vie, prolongation de multiples contrats) dont une partie incombe à la Ville.

Au total c'est un effort de plusieurs centaines de milliers d'euros qui a été consenti pour faire face au mieux à la crise sanitaire.