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Journée de la femme : découvrez le témoignage de Lola, mécanicienne de la Base aérienne 107

Vendredi 12 mars 2021
Culture

C’est à Saintes, au sein de L'Ecole d'Enseignement Technique de l'Armée de l'Air, que Lola a terminé ses années lycées et fait ses classes. Elle y prépare son baccalauréat et découvre en parallèle le b.a-ba de la vie militaire : apprendre à marcher au pas, connaître les différents grades… « On nous appelle les Arpètes, un surnom donné aux apprentis mécaniciens ».

Journée de la femme : découvrez le témoignage de Lola, mécanicienne de la Base aérienne 107

Après deux années de formation théorique, Lola se dirige vers une spécialité mécanique. « J’étais attirée par le côté manuel de cette spécialité, l’esprit d’équipe qu’elle implique. En revanche l’aspect mécanique, je ne connaissais pas du tout ! Mais c’est bien connu, l’inconnu nous attire… ». Elle suit sa formation de mécanicienne pendant environ un an à Rochefort, avant de se spécialiser en mécanique hélicoptère, sur lequel elle « voulait absolument travailler. Ce que j’aime dans cette machine, c'est tout d'abord son histoire. Le premier hélicoptère tournait sur lui-même, il a fallu des années de travail pour l'amener à se déplacer simultanément en avant et en hauteur ».

Une fois diplômée, c’est sur la base aérienne 107 que la jeune sergent a décidé de poser ses valises. « Le fait de travailler dans un milieu d’hommes  ne m’a jamais inquiétée. Pendant mes études j’ai pratiqué beaucoup de sport et participé à de nombreuses compétitions, côté mixité je suis rodée ! », plaisante-t-elle. Au départ seule femme dans l’équipe mécanique, Lola ne s’est jamais trouvée mal à l’aise au côté de ses homologues masculins, ou moins capable. Même si elle s’est sentie quelquefois « attendue au tournant plus que les autres, comme si j’avais quelque chose de plus à prouver ». Sans être confrontée à une quelconque misogynie, la mécanicienne fait plutôt mention de taquineries entre collègues. Pour autant, elle ne s’est jamais laissée impressionner et précise que dans l’armée, « quelqu’un qui n’aime pas le travail en équipe et la cohésion n’aura pas sa place. Homme ou femme ». Une valeur qui lui permet de s’épanouir pleinement dans sa fonction. « Quand je veux quelque chose je fais tout pour l’avoir, l’environnement n’est pas un problème. Tout ce qu’il y a autour je m’en accommode et je m’adapte quoiqu’il arrive ».

Désormais l’équipe mécanique compte quatre femmes, ce qui n’est pas pour déplaire à Lola qui peut « avoir d’autres sujets de conversation ! » (rires). « Je pense que les hommes se sentent obligés de nous assister dans certaines tâches, comme le port de charges lourdes, c’est ancré dans les mentalités. Mais ça évolue avec le temps, et la femme a trouvé sa place dans l’institution militaire ».