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Journée de la femme : découvrez le témoignage d'Enisa, direction zonale des CRS Paris

Jeudi 11 mars 2021
Culture

Enisa, Contrôleuse de gestion, direction zonale des CRS Paris – Vélizy-Villacoublay

Diplômée d’un master éco-gestion, Enisa a travaillé 10 ans comme responsable des services à la population en collectivité territoriale. Briguant de nouveaux horizons pour sa carrière, elle choisit de basculer vers la fonction publique d’état et plus spécifiquement la direction zonale des CRS à Vélizy-Villacoublay, où elle prend son poste de contrôleur de gestion en 2018.

Journée de la femme : découvrez le témoignage d'Enisa, direction zonale des CRS Paris

Si elle opte pour les Compagnies Républicaines de Sécurité, c’est avant tout pour « découvrir un métier, mieux comprendre la façon dont s’organise la police nationale. J’ai regardé la fonction plus que la direction ». Elle ne pense pas spécialement au côté masculin du milieu, mais plutôt au cœur de métier qu’elle va découvrir. « On se demande surtout si l’on va s’y plaire plutôt que de s’inquiéter de la mixité ». Très à l’aise dès sa prise de poste, elle dit avoir été assez cocoonée, « on m’avait réservé un programme en immersion avec les différents services, voir comment tout cela s’articule. On dit souvent dans le milieu que la police est une famille, c’est ce que j’ai pu constater, le personnel a été très bienveillant et avenant dès le départ. Même si l’on a parfois le droit à quelques blagues, ça reste toujours bon enfant. Je n’ai jamais été confrontée à des propos sexistes, tout le monde est assez respectueux ».

Les femmes qui travaillent dans les compagnies sont assez affirmées selon elle, qui pense que " dès lors que l’on porte l’uniforme, on ne fait plus attention au sexe de la personne. Homme ou femme, c’est le galon qui prévaut. Notre monde est tellement hiérarchisé, chacun sait rester à sa place et est respecté par son grade. Les Compagnies Républicaines de Sécurité comptent peu de femmes c’est vrai, mais je pense que c’est plutôt à cause des sacrifices que la fonction impose, notamment les déplacements. Il y a des missions régaliennes au quotidien, ce n’est pas comme une journée de travail classique : quand ils interviennent sur une manifestation ils savent quand ça commence, jamais quand ça se termine. Compliqué donc à concilier avec une vie de famille ».

Si on ne compte que trois femmes pour une cinquantaine de personnels à l’Etat-Major, Enisa souligne également qu’à l’inverse, « dans le personnel administratif il n’y a que trois hommes parmi tout le personnel ». La mixité est donc en progression dans tous les domaines, sur le terrain comme dans les bureaux. « Les hommes viennent progressivement occuper des postes dans les bureaux. La mixité évolue au niveau des sexes mais également au niveau des milieux, on voit plus de personnel administratif mêlé aux uniformes et vice-versa. Par exemple mon poste était auparavant occupé par un uniforme et non un civil, progressivement les femmes accèdent donc à des postes autrefois occupés par des hommes ». Elle observe qu’avec le temps les choses évoluent, « les femmes choisissent de plus en plus le ministère des armées ou le ministère de l’intérieur. Je pense que ces missions régaliennes nous attirent autant que les hommes, car c’est finalement dans ces corps de métier qu’on arrive à trouver un peu de sens à l’intérêt général ».

MB