Contrôleur de gestion à Stellantis le jour et ambianceur de stade la nuit, Franck Parcé fait partie de ces Véliziens au parcours surprenant et inspirant. Il fait partie de ceux qui nous font tendre l’oreille quand il commence à raconter leurs histoires. Membre de l’association des Irresistibles français, supporters officiels des équipes de France de football, il a eu la chance de participer à l’aventure JO. Ambianceur, volontaire… une expérience unique qu’il retrace pour les Échos.
Passionnée de sport, de VTT et de football, l'aventure sportive de Franck Parcé commence lorsqu'il rejoint l’association les Irrésistibles français, juste avant le COVID. « J’avais trop souvent été dans des tribunes calmes au Stade de France, j’avais envie de donner de la voix lors des matchs de football » confie-t-il. C'est ainsi qu'il suit avec ferveur l'équipe de France partout en Europe. Qui aurait pu croire que quelques années plus tard le comité olympique ferait appel, entre autres, à cette association pour ambiancer 30 tribunes par jour pendant les JO ? Une aubaine pour ce supporter chevronné !
Ils n’étaient pas moins de 1000 ambianceurs à donneur leur voix pour faire vibrer les tribunes pendant toute la compétition. Au-delà de la performance sportive que les spectateurs viennent voir, ils viennent aussi vivre un moment unique. C’est le défi que Franck Parcé et l’ensemble des volontaires ont pris plaisir à relever, y compris dans la défaite ou quand il n’y avait pas de français en lice. Le bilan est unanime, c’était « magique ». Une parenthèse enchantée rendue possible grâce à une préparation minutieuse. « Nous avons du être formés car tous les sports ne nécessitent pas la même ambiance. Il y a des sports plus silencieux que d’autres comme le tir à l’arc ou la gymnastique. C’est pour cela que nous étions sans cesse accompagnés par des représentants des fédérations concernées ». A J-100, Franck Parcé, tel un sportif, s’entraînait lui aussi à vivre ces JO en assistant à des meetings d’athlétisme et de matchs de waterpolo, en apprenant les règles des disciplines qu’il allait supporter. « Ces JO ont été d’incroyables congés d’été. Je peux vous dire que les collègues ne m’imaginaient pas comme ça, le sport est mon défouloir ! ».
Suivi par France Télévisions, en juillet dernier, Franck Parcé inquiétait le journaliste avec sa voix déjà cassée au bout de 3 jours. « Il fallait gérer l’effort sur la voix et soigner sa gorge avec du miel » se souvient-il. Un souvenir qui le fait sourire, comme tant d’autres… « Toutes ces interactions avec le public, cette communion, j‘ai vécu des moments uniques : la finale de Judo par équipe, la finale du cécifoot, le triplé historique des Bleus du BMX. J’ai vu Léon Marchand lors des qualifications, j’ai rencontré plusieurs fois Tony Estanguet ». À son compteur : plus de 16 sports aux JO et 6 aux paralympiques. « Il n’y a pas un jour où je n’étais pas aux JO soit en tant qu’ambianceur, soit en tant que volontaire ». Oui, Franck Parcé faisait aussi partie des 45 000 volontaires (sur 300 000 candidatures). « J’étais chef d’équipe sur les sites du VTT, du BMX et au vélodrome de St Quentin en Yvelines. Je gérais une quinzaine de volontaires, vérifiant qu’ils étaient bien présents à leur poste. Nous accueillions le public, orientions les spectateurs vers leurs places ». Une belle fête que les paralympiques ont prolongée. Franck Parcé était d'ailleurs porte-drapeau lors de la cérémonie d'ouverture des paralympiques. Grande fierté pour le Vélizien qui en garde un souvenir impérissable.
Comme un symbole, le 27 septembre dernier, c’est Franck Parcé, lui-même, qui reçoit un diplôme de la Ville pour sa médaille du travail (30 ans). Après l’euphorie des Jeux, la vie a repris son cours laissant la ferveur des stades dans nos souvenirs. Un retour à la réalité un peu abrupte pour notre ambianceur, qui donne naissance à de nouveaux rêves. Le Vélizien ne compte pas s’arrêter là. Il a déjà le regard tourné vers Milan 2026 et Los Angeles 2028…