Ville de Velizy Villacoublay
Recherche
Accueil Actualité Les reportages

André Cotonnet, photographe amateur

Lundi 27 novembre 2017
Culture

Portrait - Plus de trente ans que le photographe amateur, André Cotonnet, arpente les rues de la Capitale, les compétitions sportives, les grands rassemblements populaires… pour capturer ces instants magiques, uniques. Un seul objectif : saisir l’insolite.

André Cotonnet, photographe amateur

« L’image m’a toujours intéressé. Je voulais en faire mon métier pendant un temps en tant que cameraman. Et puis la vie a voulu que je m’oriente vers l’informatique. », confie André Cotonnet. De Menton, il monte à Paris pour entrer chez IBM France, puis IBM Europe où il y fera toute sa carrière, 35 ans ! Petit coup de pouce du destin, il y a un club photo au sein de l’entreprise, sans hésiter, André rejoint l’association dont il est aujourd’hui le vice- président.

Des années de passion où, de l’argentique au numérique, il aura pris des milliers de photos loin des clichés. « Je cherche avant tout « l’insolite ! », affirme-t-il. Des photos de paysage, très peu pour lui, c’est vraiment l’humain qui le fascine.

Notamment dans le sport, son autre grande passion. « Grâce à la photo, je peux rentrer directement dans l’événement. A une époque, on pouvait aller sur certaines compétitions sans accréditation », regrette-t-il. Aujourd’hui, il faut souvent montrer patte blanche pour avoir les « grandes entrées ». Connu et reconnu dans le milieu sportif, André Cotonnet collectionne les accréditations comme les sportifs les médailles, dans son labo’ à l’étage, il les a toutes conservées.

 À son palmarès, deux finales de Coupe de France de football, une Coupe du monde de tennis de table, le Tour de France régulièrement, plusieurs tournois de Roland Garros où il remportera deux prix, la réception de l’équipe de France de football à l’Hôtel Crillon en 2006 avec Zizou et consorts, la dernière Coupe du monde de rugby féminin… Il y aura aussi ce Tournoi des 6 nations en Ecosse où il se retrouve juste à côté de la Princesse Anne. « J’étais comme un gamin. Totalement impressionné. » . Son reportage sur la Coupe du Monde de Rugby 2007 donnera une exposition de 50 photos au musée du Stade de France pendant un mois en Novembre 2007.

Chasseur de têtes

Qu’est-ce qui fait une bonne photo ? Mystère… « Techniquement, je ne suis pas au top, mais ce qui me sauve, c’est le regard », observe notre photographe, membre de la Fédération Photographique de France et juge sur les concours nationaux. Il y a dans ses photos ce petit supplément d’âme, à la manière d’un Doisneau, d’un Maltête ou encore d’Elliott Erwitt… La photo que tout le monde saurait prendre, ne l’intéresse pas.

Il lui arrive de recréer des situations, des mises en scène pour composer une photo avec la complicité d’amis. Très rarement, au final. Lui préfère s’en remettre au hasard d’un passant, d’une affiche, d’un regard, d’un coin de rue pour saisir l’extra… ordinaire.

En toile de fond, il y a ces murs de graffs où, comme un chasseur d’images embusqué, il guette patiemment, revient même plusieurs jours de suite, pour photographier le personnage principal qui viendra donner sens ou non-sens à une photo… Comme cet homme dont il capture l’image juste en-dessous d’une myriade d’étoiles qui semble s’échapper de son crâne . Ce même hasard qui se joue du photographe, quand il apprendra quelques temps plus tard que l’homme en question, est un philosophe connu.

Parmi ces souvenirs, il y a cette rencontre avec l’épouse de Coluche qui lui demandera l’autorisation d’exposer une de ses photos de l’artiste réalisée aux Restos du Cœur, pour une grande exposition à l’Hôtel de Ville de Paris en décembre 2016. André croisera également le chemin de Jean-Jacques Goldman, Johnny Halliday, Michel Berger, Daniel Balavoine, Jean-Paul Belmondo… Des stars du cinéma, du sport, mais aussi des gens ordinaires pris au milieu de la foule, pour André cela ne fait aucune différence, l’émotion reste la même. L’art d’être là au bon endroit au bon moment…