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Modélisme : Oh ! mon bateau...

Mardi 13 novembre 2018
Loisirs

Portrait - Si les petits ruisseaux font les grandes rivières, les petites mains des modélistes savent, elles, réaliser de grandes choses ! Passionnés, leur discipline requiert rigueur, patience et minutie. Avec Alain Lefebvre, membre du Model Club de la Cour Roland depuis plus de 30 ans, allons à la rencontre de ce monde miniature qui continue de fasciner même les plus grands.

Modélisme : Oh ! mon bateau...

C’est lors d’une balade à vélo qu'Alain découvre par hasard le bassin de la Cour Roland. C’est la grande fête annuelle du club de modélisme vélizien, qui profite de l’occasion pour offrir au public une démonstration de navigation… « J’ai tout de suite été emballé » se souvient Alain. Forcément, pour un bricoleur…

En effet, il a toujours bricolé « des petits trucs » comme il dit. Des petits trucs, ce sont en fait des maquettes d’avion, des petites voitures… mais aussi de plus beaux volumes, comme cette penderie sur-mesure qu’il a lui-même fabriqué dans sa chambre, alors qu’il vivait encore chez ses parents.

« Le goût du bricolage, je l’avais dans mes chromosomes ! », déclare-t-il avant d’ajouter : « et surtout j’étais l’aîné d’une fratrie de six enfants, il me fallait donc des trappes secrètes dans ma penderie ! ».

Le souci du détail

Aussi lorsqu’il découvre le Model club de la Cour Roland, c’est comme une évidence. Adhérent depuis 1984, il totalise aujourd’hui 11 maquettes à son actif ! « Ma 1ère réalisation, c’était le chalutier Cap de Pera. Il m’a intéressé par son principe de vieux gréement et sa cabine en bois. Je l’ai équipé d’une motorisation sonorisée, on pouvait même entendre les mouettes ! », précise-t-il avec fierté.

1 000 heures de travail seront nécessaires à sa confection, mais Alain n’est pas du genre à se décourager devant l’ampleur de la tâche, bien au contraire ! « Je suis quelqu’un de très patient, je peux passer 10 min sur un boulon ! ». Son chalutier lui permettra de décrocher la 5ème place d’un concours, mais c’est sans compter sur la détermination d’Alain, qui montre sa maquette à l’un des autres adhérents du club.

« Il m’a fait savoir qu’il y avait 14 défauts à corriger ! J’ai travaillé 150 heures de plus, je me suis représenté au concours l’année suivante et j’ai terminé 1er. » Quand on dit que le travail paye… Bien qu’il façonne parfois de grandes maquettes, ce sont surtout les petits détails qui intéressent Alain. Plus que le résultat lui-même c’est la construction, le montage qui le passionne. « J’aime être au plus proche de la réalité, jusque dans le moindre détail », indique le modéliste.

« Ce qui me plaît, c’est de chercher des astuces et, s’il y a un peu d’électronique, c’est encore mieux ». Normal, pour un ancien responsable de magasin électronique high-tech… A y regarder de plus près, dans certains bateaux, on peut observer un équipage devant un match de foot dans la salle TV, ou encore des ancres marines recouvertes de vraie rouille !

"Fait maison"

Au-delà du modélisme, Alain s’attachera très vite au club : « l’ambiance était conviviale, les anciens très avenants », se remémore-t-il.

Débrouille oblige… En effet dans le modélisme, « il faut savoir tout faire », confie Alain. Interpréter un plan, reporter les coupes qui font l’ossature du bateau, pratiquer un peu l’électronique, la peinture…


Mais Alain n’est pas homme à se vanter ; les concours, très peu pour lui. Il préfère jouer avec ses propres règles et habiller ses bateaux à sa convenance. Nombre de véliziens pourraient d’ailleurs en témoigner ! Eux qui ont sûrement aperçu, sur les flots du bassin de la Cour Roland, le célèbre hors-bord de James Bond…

« J’ai travaillé sur ce modèle pendant plus de 20 ans, je me suis fait plaisir ! » lance-t-il. Il y aménagera quelques fumigènes, un tableau de bord éclairé, des compartiments secrets, près de 480 LEDS oscillant au son de la célèbre bande son… « J’adore rendre le statique vivant », conclut-il. Si l’on dit que les murs ont parfois des oreilles, il semblerait que les maquettes d’Alain, elles, aient une âme…