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PORTRAIT - Sandy Bachmann, des terrains du PSG à la blouse d'infirmière

Jueves, 20 de enero de 2022
Deporte

L’équipe féminine de football s’est illustrée ces dernières années avec de belles performances. Le club peut compter sur l’expérience de sa capitaine, formée à Vélizy-Villacoublay et passée par les bancs du PSG. Infirmière depuis peu, elle s’est aussi impliquée dans la lutte contre la covid-19. Portrait d’une hyperactive.

PORTRAIT - Sandy Bachmann, des terrains du PSG à la blouse d'infirmière

« Je suis arrivée à Vélizy- Villacoublay, j’avais une semaine et j’ai toujours vécu à Mozart », Sandy Bachmann affiche d’emblée son attachement à la ville. Timide au premier abord, la femme de 26 ans s’étonne qu’on puisse s’intéresser à son parcours. Son itinéraire est pourtant emblématique de ce que la commune peut offrir du premier âge au début de la vie active.
 

« Petite, mes parents voulaient que je fasse du sport. J’ai commencé à 3 ans par le baby judo. » Quelques mois plus tard, sa famille l’emmène voir sa cousine qui fait du football. En observant les joueurs, un déclic s’opère et elle demande à pratiquer la discipline. Cela tombe bien, devant les nombreuses demandes de parents véliziens, une section pour les 4 ans est mise en place à la rentrée suivante.


Seule fille à faire partie de l’effectif, elle joue avec les garçons jusqu’à ses 13 ans. À l’adolescence, l’ASC Vélizy Football l’oriente vers une équipe féminine. La footballeuse sait ce qu’elle doit à son club d’origine : « C’est eux qui m’ont tout appris, qui m’ont fait passer les sélections, qui m’ont permis d’entrer au Paris Saint-Germain. »

Elle intègre le PSG chez les U13-14.Tous les mardis et jeudis soirs, son père quitte son travail plus tôt pour l’emmener à Saint-Germain-en-Laye au célèbre Camp des Loges. La sportive se frotte alors à un niveau relevé et déroute ses entraîneurs. « Je ne joue pas pour gagner mais pour m’amuser. » Son passage au PSG lui apporte de la technique.

Les infrastructures sont les mêmes que celles des garçons. À cette époque, elle assiste gratuitement à des matches au parc des Princes où elle est parfois ramasseuse de ballons. « En vacances, il fallait que je montre ma licence pour que les gens croient que j’étais au PSG. » La sportive reste dans le club jusqu’à ses 18 ans.

Elle côtoie des joueuses qui évolueront dans l’équipe de France comme Laure Lepailleur et Laure Bouleau qui seront même ses marraines dans son club.Grâce à ses performances, la footballeuse participe à la Ligue de Paris et est repérée par le recruteur de Clairefontaine. À ce moment, elle espère devenir professionnelle, mais une rupture des ligaments croisés met fin à ses rêves. S’ensuivent deux  années de rééducation, sans jamais entamer sa passion pour le ballon rond.

À 20 ans, elle participe à la création de la première équipe vélizienne féminine de football à 7 qui évolue au niveau départemental chez les seniors. Sandy porte jusqu’à aujourd’hui le brassard de capitaine et se félicite de l’esprit de famille qui caractérise le collectif. Une bonne ambiance qui rejaillit sur les résultats de l’équipe. À son palmarès, un titre de vice-championne de la coupe des Yvelines en mai 2018.Ce beau parcours sportif ne l’empêche pas de mener de front, études et petits boulots.

Elle commence par une fac de sports, mais petit à petit une nouvelle vocation voit le jour. De 2016 à 2019, elle s’inscrit dans une école d’infirmière. En parallèle, elle passe le Bafa et devient animatrice au service Jeunesse pendant les vacances scolaires. Elle travaille aussi sur les temps d’activités périscolaires au centre d’accueil ALHS des écoles Buisson et Mermoz. Une fois son diplôme d’infirmière en poche, elle postule aux urgences de la clinique des Franciscaines à Versailles qu’elle rejoint en mars 2020 au tout début de la crise du covid 19. Elle se rappelle le masque, le stress, l’afflux des patients. « J’ai mis du temps à m’adapter. ».

En plus de son plein temps, Sandy répond à l’appel aux personnels de santé pour le centre de vaccination de la Ville où elle réalise une à deux vacations par semaine. Un emploi du temps bien chargé qui n’a pas l’air d'effrayer cette Vélizienne dynamique. « J’espère que le club féminin va continuer et que nous allons recruter de nouvelles joueuses. »