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Gilles Boulay, musicien haut de gamme

Miércoles, 6 de junio de 2018
Cultura

Portait - Vélizien de toujours, Gilles est un enfant du pays. De l’école Fronval au jazz band du lycée, des cours de musique aux activités périscolaires, il diffuse sa musique partout et pour tous, et nombre de véliziens connaissent ce pianiste au grand cœur. Étrangement, c’est le cinéma qui l’a poussé vers la musique, avec Marty McfLy et sa guitare jouant Johnny Be Good dans Retour vers le futur, ou encore la bande originale de Greats balls of fire. C’est peut-être un détail pour vous, mais pour lui ça voulait dire beaucoup.

Gilles Boulay, musicien haut de gamme

« Un soir nous étions invités chez des amis de mes parents, qui avaient un piano. J’ai passé la soirée dessus ! Je me suis amusé, je jouais n’importe quoi ! Ça a été déclencheur. » Gilles a 9 ans, fils unique, n’est pas adepte des jeux vidéo, d’ailleurs il n’en a jamais réclamé. En revanche la musique l’intrigue, et suite à cet épisode, ses parents décident de l’inscrire en cours particulier avec un professeur de clavier, situé dans le quartier du Clos. « Il n’y avait pas de vocation au départ, ce n‘était pas le rêve absolu », admet-il.

Son professeur adopte une philosophie particulière, « on joue d’abord, et on apprend en jouant ». Gilles ne passera donc pas par la case solfège, et se retrouve assis devant son piano dès son 1er cours. « J’ai tout de suite accroché, et je n’ai jamais lâché », se souvient le musicien. En parallèle le jeune pianiste pratique le football, qu’il apprécie tout autant. Pourtant l’heure des choix retentit, et celui-ci sait que la musique implique un investissement de tous les instants. « Quand on pratique un sport, on se rend à l’entraînement et aux matchs, et c’est terminé. La musique est l’un des rares domaines qui demande un investissement personnel, en plus des cours ».  

À 17 ans il intègre l’Ecole de Musique, dans l’idée de rattraper son retard au niveau technique. « Je savais jouer, mais il me manquait les acquis de base. J’ai été reçu par un professeur très stricte, qui était ce qu’on pourrait appeler « de la veille école », et c’est ce que je recherchais. J’ai travaillé un piano plus classique. » Si lors de son audition le professeur est surprise par le manque de technique de Gilles et ses morceaux très jazzy, elle perçoit aussi l’envie du jeune homme.

La musique dans la peau

Une envie qui dépasse les frontières de la salle de cours, puisqu’au lycée Gilles créée son propre groupe, les « GNJ », et investi le garage familial tous les week-ends pour les répétitions. « Et puis sans qu’on s’en rende compte c’est devenu un peu plus sérieux, le lycée nous a demandé de jouer pour les bals de fin d’année, un professeur nous a sollicité pour son propre anniversaire, etc. Même le comité des fêtes nous avait contacté pour animer le téléthon ! » se souvient-il. Un groupe plus que crédible, puisque 20 ans plus tard celui-ci existe encore (sous un nom différent) et Gilles en fait toujours partie !

La musique, il l’a dans la peau. Il passe son bac STT, en sachant déjà qu’il ne poursuivra pas dans cette voie-là. « Je voulais déjà travailler dans la musique ». Il intègre ensuite un BTS audio-visuel, mais son esprit est ailleurs : « je me levais tous les matins 1h30 en avance pour travailler mes gammes ». Côté école de musique, il continue les cours de piano aux côtés d’un nouveau professeur, plutôt axé jazz. Il ne va pas s’en plaindre, lui pour qui « la culture musicale classique n’a jamais été ma musique. J’avais un côté plus moderne, et ce prof-là l’a accentué. »  


En parallèle des études il remplace parfois les professeurs à l’école de musique. « Une fois l’école de Bièvres m’a contacté pour remplacer un congé maternité, c’était mon premier emploi officiel de professeur de piano ». Les opportunités s’offrent à lui et Gilles sait les saisir, quand un peu plus tard c’est l’EMD de Vélizy-Villacoublay qui le contacte, cette fois-ci pour encadrer la classe de claviers modernes. « J’ai pris le poste, et je n’en suis plus jamais parti ! », plaisante-il. « J’ai tout suite compris que j’avais la chance de faire ce que j’aime ».

Mordu de musique, celui-ci ne s’arrête pas à ces leçons ; en tant que musicien, il est bien souvent appelé pour jouer dans des mariages, des cérémonies etc. Il a également monté un atelier « jazz band » au sein de l’école, qu’il gère depuis 20 ans. Nombre d’élèves véliziens l’ont aussi rencontré via les TAPS (qu’il animait jusqu’en 2017), lui qui perçoit la musique avant tout comme un partage. « C’était une super aubaine de pouvoir créer une vraie passerelle entre les écoles et l’EMD, je pouvais toucher plus de 300 enfants par an », raconte-il.

Celtic Whirl

Si sa passion s’entremêle avec sa carrière professionnelle, la musique reste tout pour lui. « Je ne suis pas rassasié, tout ce que je fais je l’ai choisi », insiste-t-il. Il y a 10 ans, un nouveau projet lui trotte dans la tête : proposer un stage de musique celtique pendant les vacances scolaires. Accompagné d’Olivier Depaix et d’Emma, respectivement à la flûte et cornemuse et au violon, ils encadrent ce stage qui fonctionnera dès sa 1ère édition.

Et c’est un nouveau déclic pour ces 3 musiciens expérimentés : pourquoi ne pas s’intéresser de plus près à la musique celtique, qui semble les séduire tous les trois ? « Je me rends compte aujourd’hui que j’ai toujours aimé cette musique, mais à travers d’autres morceaux », explique-t-il.

« On vivait déjà tous les 3 de notre métier, on a monté le groupe juste pour le plaisir ! Et on en est fous ! ». Le Celtic Whirl (ou tornade celtique), un groupe amateur qui a déjà titillé de belles scènes et qui aurait de quoi faire des jaloux, comme la pelouse du stade de France avant un match de Rugby ou encore ce concert privé pour le Prince de Monaco dans son salon…jusqu’à la consécration, la sortie du 1er album « Origines », dans les bacs depuis mars 2018.

Le rêve ultime de Gilles ? « Une belle 1ère partie, type U2 ou autre géant de la scène. Je sais qu’on saura faire le job ». Quand on regarde le parcours du pianiste, on peut se dire qu’il touche son rêve du bout des doigts…