Président de l'Athlétic Club de Vélizy-Villacoublay depuis plus de 20 ans, Bruno Onésime tient sur la longueur. Rejoindre le club d'athlétisme est apparu comme une évidence à celui que cette ville a vu grandir. Pourtant, rien ne laissait penser que la course serait son sport de prédilection.
De la maternelle Edouard Herriot à l'école Jean Mermoz, il habite tous les quartiers de la ville au fil des déménagements. Afin de lui faire pratiquer une activité, sa mère l'inscrit d'abord à L'école des Sports de la Ville, une initiation omnisport proposée aux élèves à partir du CM1, qui leur permet de tester un nouveau sport chaque mercredi. Puis, quand l'envie s'essouffle, sa mère le pousse à suivre son frère au rugby où il reste jusqu'au milieu de sa vingtaine. Pour garder la forme, Bruno commence alors à courir dans les bois autour de la ville afin de profiter de cette chance que les Véliziens ont d'avoir autant de nature aux alentours. Mais derrière cet objectif, il se découvre une nouvelle passion : la course de fond. Il commence à s'inscrire à des 10km, des 20km puis à son premier marathon à Paris. Très vite vient l'idée de faire le marathon de New York. Pour atteindre cet objectif, il rejoint le club d'athlétisme de la ville en 1992. Au total, 22 marathons suivront, en France et à l'étranger, puisque Bruno n'hésite pas à aller jusqu'à Sydney pour courir.
Greenock Ecosse - 1993. Le jour de ses 30 ans.
Mais il revient toujours à Vélizy-Villacoublay, où il initie ses trois enfants aux joies du sport et de l'effort. Pour Bruno, leur transmettre sa passion lui paraît comme une évidence. Même si aucun n'est vraiment tombé dans la marmite de l'athlétisme au grand dam de leur père, ses fils courent. Et la compétition familiale est bien là, surtout pour dépasser les temps réalisés par Bruno sur ses nombreux marathons, un record encore jamas battu ! Chronomètre en tête : 2h56 au marathon de Prague, sous la barre des trois heures, le graal pour les marathoniens. "Cette course était en fin de journée, mon corps était prêt, les conditions étaient parfaites. Après cet objectif atteint, on se lasse un peu, alors on passe au trail" confie Bruno. Une discipline qu'il pratique localement avec le trail de la vallée de la Bièvre, qui malgré des dénivelés intenses offre de beaux paysages. Le virus du sport a tellement infusé dans la famille que tous s'engagent bénévolement aux grandes compétitions sportives comme les JO. Une initiative inspirée par Bruno qui s'investit lui-même dans des missions anti-dopage. Sur son temps libre, il est ce qu'on appelle "escorte" et rend visite aux sportifs professionnels avant leurs compétitions afin d'attester des tests réalisés.
Bruno est donc un amoureux du sport sous toutes ses formes : "Ce que j'aime c'est la volonté de se dépasser bien sûr, mais surtout les rencontres que cela provoque." Devenir vice-président, puis président de l'ACVV est devenu une évidence. "Ce rôle me permet de croiser des gens de tous horizons, en activité, à la retraite et de tous les niveaux, mais passionnés comme moi par l'envie de se dépenser et de repousser ses limites dans la bonne humeur". Une fonction qui l'a aussi aidé dans sa vie professionnelle en le formant à la prise de parole et à la gestion de gros événements comme la ronde pédestre. En 2004, il décide de relancer cette course emblématique mais il faut repartie de zéro, réinventer le projet et le structurer. Bruno apporte ses idées, mais surtout son temps et son énergie et décide de corganiser l'événement avec la Ville, jusqu'à le faire évoluer pour atteindre 1200 inscrits à son apogée. Avec un 10km qualificatif pour les championnats de France et des courses pour enfants aux abords de la forêt plutôt que dans un stade, la ronde attire des sportifs de toute l'Île-de-France. Car ce marathonien confirmé prône le sport pour tous : "C'est la première année que nous introduisons le 5kù à la ronde pédestre et c'est une très bonne entrée en matière pour ceux qui souhaitent se lancer".
Un futur défi ? "Courir le marathon de New York en famille, là où tout a commencé", comme le symbole d'un passage de relai, la transmission de l'amour du sport dans cette famille, avec comme mantra : "on ne naît pas sportif, on le devient."