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PORTRAIT - Philippe Franchet, chef d'État-major de la direction zonale de la CRS

Mittwoch, 30. juni 2021
Sécurité

Et si un stage pouvait changer toute une vie ? Philippe Franchet, commissaire de police, chef d’État-major de la direction zonale de la Compagnie Républicaine de Sécurité (CRS) Paris, en a fait l’expérience. Nous l’avons rencontré à l’occasion du Plan 10 000 jeunes mené par le ministère de l’Intérieur pour faire découvrir les métiers de la police et suscité des vocations.

PORTRAIT - Philippe Franchet,  chef d'État-major de la direction zonale de la CRS

Comment êtes-vous devenu commissaire de police ?

Philippe Franchet : J’ai toujours eu une très forte attirance pour les institutions et les services de l’Etat. Des stages découverte au lycée ou à l’université m’ont conforté. Ils ont rendu réel un rêve d’enfant grâce à des rencontres avec des policiers. Je connais Vélizy depuis très longtemps, j’y ai fait un stage d’une semaine, alors étudiant en droit, il y a vingt-trois ans ! Je rentre par vocation dans la police en 2006 comme gardien de la paix. Après deux années en sécurité publique, j’obtiens le concours d’officier de police. A la sortie de l’école, je choisis le commissariat d’Athis-Mons dans l’Essonne à la tête d’un service d’investigation, je suis ensuite affecté à la police judiciaire dans un groupe de répression du banditisme à Evry. En 2016, je passe le concours interne de commissaire de police. A la sortie de l’école nationale supérieure de police de Saint-Cyr-au-Mont-d’Or à côté de Lyon, je deviens chef de circonscription à Savigny-sur-Orge. Depuis, le 1er juillet 2020, j’occupe le poste actuel : chef d’Etat-major pour la direction zonale des CRS à Paris. Mon parcours est assez caractéristique de l’ensemble des missions que l’on peut réaliser dans la police nationale.

Quelle est la spécificité de votre poste à la direction zonale de Vélizy- Villacoublay ?

En étant chez les CRS, mon rôle est de pourvoir à la mission d’ordre public à la demande des autres directions de police. Une grosse partie de mon temps est occupée à la coordination des compagnies d’Ile-de-France ou des régions. Un roulement est nécessaire pour assurer les temps consacrés à la formation, au terrain ou au repos. Environ 2 500 fonctionnaires sont à tout moment mobilisables sur l’ensemble de la zone de Paris.
Tous les jours une « feuille de match » est éditée avec l’emploi des compagnies, l’hébergement et les informations liées à leur mission... Il faut penser au parc automobile, à la restauration, au matériel, aux effectifs, aux infrastructures de formation comme les stands de tirs… Dès qu’une compagnie arrive dans une autre zone, elle sort de mon commandement. Elle se déplace avec son cuisinier, ses véhicules, sa comptabilité, son matériel, et même ses imprimantes ! Logistiquement, l’organisation est la même quel que soit le lieu. Je garde aussi un rôle sur le terrain 10% de mon temps. Quand deux compagnies sont engagées sur un même lieu, un commissaire se déplace pour gérer la manoeuvre. J’apprécie de travailler à Vélizy, une ville à dimension humaine qui offre tous les services de proximité : espaces sportifs, pistes cyclables, petits commerces et grandes enseignes.

Quels sont les autres corps de métiers présents sur le site ?

Nous avons des métiers très variés sur le site qui ne sont pas uniquement liés à la sécurité. Les cuisiniers, les mécaniciens voiture ou moto côtoient les comptables, administratifs, armuriers ou transmetteurs radio. Petite particularité unique en France, un fonctionnaire de police est affecté au musée des CRS. Et plus largement dans d’autres directions, il est possible d’être policier en unité canine, secouriste en montagne ou ingénieur de la police technique et scientifique. Pour intégrer l’une de ces disciplines, il faut passer un concours externe sous condition de diplôme. Une autre voie consiste à évoluer en interne pour passer par exemple de gardien de la paix, à lieutenant puis commissaire.

Que diriez-vous à des jeunes pour leur donner envie d’embrasser une carrière dans la police ?

C’est un métier très vivant, tourné vers l’autre avec une belle fraternité au sein des collègues CRS. Être policier permet de vivre au coeur de la société et de l’actualité. C’est une belle maison pour qui veut servir l’Etat et s’inscrire dans une démarche citoyenne en défendant au quotidien les valeurs de la République. L’institution offre la possibilité de découvrir plusieurs métiers dans une carrière. Cet univers peut convenir à des jeunes sportifs, qui veulent vivre une aventure humaine collective, découvrir la France, et qui aiment l’esprit de rigueur. Le maîtremot des CRS est l’adaptabilité.

Le saviez-vous ?

Le site de Vélizy-Villacoublay abrite :

  • la direction zonale des CRS d’Ile-de-France
  • la CRS 1 - spécialisée dans la protection des hautes personnalités
  • la caserne de la CRS 61 - la compagnie à demeure
  • le cantonnement des compagnies de passage - elles peuvent venir de toute la France
  • les musiciens de la police nationale et leur auditorium – seuls fonctionnaires de police du site à ne pas être des CRS
  • le musée des CRS

Le Plan 10 000 jeunes, c'est quoi ?

Le ministère de l'Intérieur s'engage grâce au Plan 10 000 jeunes à offrir plus de 10 000 stages, contrats d'apprentissage et
autres opportunités, à des collégiens de 3e, lycéens, apprentis et aux étudiants jusqu'à 26 ans (30 ans pour les personnes en
situation de handicap dans le cadre des services civiques), sur l'année scolaire 2021-2022. L’occasion de découvrir la diversité
de ses métiers : sécurité (intégrer les services de police, les casernes de gendarmerie, les unités de sécurité civile), finance,
gestion, restauration, mécanique, logistique...
Si vous êtes intéressé par un stage, adressez votre candidature à form-dzparis-dccrs@interieur.gouv.fr