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Grand Corps Malade : «La banlieue, un lieu qui a du caractère»

Montag, 30. september 2019
Kultur

Portrait - En 13 ans de carrière, Grand Corps Malade s’est imposé avec ses textes mis en musique. L’artiste engagé creuse son sillon en parallèle au cinéma en assurant la promotion de son deuxième film. Le slameur a présenté son dernier album «Plan B» à Vélizy-Villacoublay, le jeudi 26 septembre. Malgré un emploi du temps chargé, il a accepté de nous raconter ce qui l’anime dans ses projets musicaux et cinématographiques avant de lancer la saison sur la scène de L’Onde.

Grand Corps Malade : «La banlieue, un lieu qui a du caractère»

En 2006, la voix grave et les textes travaillés de Grand Corps Malade avaient séduit le grand public. Son premier album Midi 20, avait mis en lumière le slam, cette forme de poésie scandée originellement sans accompagnement musical. Treize ans plus tard, le genre n’a jamais explosé mais l’auteur-compositeur-interprète est devenu un incontournable de la scène musicale française.


Son sixième album Plan B mélange de plus en plus le slam et le chant. « C’est venu naturellement lors de la tournée précédente. On a essayé et aujourd’hui, c’est grisant de voir le public reprendre les chansons en concert. »

Accompagné par ses musiciens Idriss-El-Mehdi Bennani (clavier), Patrick «Feedback» (batterie, djembé, udu) et Olivier Marly (guitare, basse), Grand Corps Malade présentera au Théâtre Centre d’art de la ville un show rôdé après une tournée de plus d’une centaine de concerts à travers toute la France.

Comme à son habitude, le natif de Seine-Saint-Denis raconte des histoires dans lesquelles tout le monde peut se reconnaître. Poker traite des tourments des relations amoureuses, Tu peux déjà de la parentalité et Plan B, de l’art de savoir rebondir face aux aléas de la vie. Son terrain de jeu favori reste la banlieue : «C’est un lieu qui a du caractère. J’y ai grandi. Le quotidien des gens, ça m’inspire des histoires particulières».

Quand on lui demande si ses textes touchent parce qu’ils sont souvent bienveillants, sa réponse est en demi-teinte. «Ce n’est pas à moi de juger ce que le public ressent, mais je suis de nature optimiste, positive.»

De la scène au cinéma

Après Patients sur le handicap, nommé pour le César du meilleur film en 2018, Grand Corps Malade revient au cinéma avec La Vie scolaire. Le handicap, l’éducation, il explique pourquoi ces thématiques sociales sont importantes pour lui.

«Ce sont des questions qui m’intéressent, qui m’interrogent. Pour le premier film, j’ai choisi le handicap parce que ça me touche personnellement par mon histoire et l’année que j’ai passée en centre de rééducation. Sur le milieu scolaire, c’est un thème majeur. Je suis un père de famille. Il y a un problème profond, ce n’est pas la faute du corps enseignant, ni celle des parents ou des élèves. On se rend compte qu’il y a un manque de moyens évident qui entraîne beaucoup trop de décrochages.»

Co-réalisé avec Mehdi Idir, son nouveau film est sorti le 28 août en salles. L’équipe du film était présente le dimanche 31 juin au cinéma UGC de Vélizy-Villacoublay pour une avant-première. «Je n’ai pas pu être là car j’avais un concert. C’est un nouveau cinéma avec de nombreuses salles qui vient d’ouvrir et on a eu de très bons retours du public.»

Pour la suite, Fabien Marsaud, son nom dans le civil, travaille déjà sur un nouveau long-métrage. On peut l’imaginer continuer de nombreuses années à raconter des histoires en musique ou en film. «Oui, je vais continuer à me concentrer sur ce genre de projets, c’est déjà énormément de temps, de travail et de plaisir aussi.» Un plan B qui tourne bien au final.