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Colonel Thierry Debuire, une carrière (presque) libre comme l’air

Mittwoch, 6. märz 2024
Sécurité

Déjà très jeune, le colonel Thierry Debuire souhaitait exercer un métier en lien avec la sécurité intérieure. Chose voulue, chose faite ! Arrivé depuis peu sur la base aérienne 107 « sous-lieutenant René Dorme », son poste de commandant du Groupement Nord de la Gendarmerie de l’Air est pour lui un honneur. Rencontre avec un gendarme plein de ressources.

Colonel Thierry Debuire, une carrière (presque) libre comme l’air

Jeudi 28 septembre 2023. À la base aérienne 107 Villacoublay « sous-lieutenant René Dorme », une cérémonie à haute valeur symbolique débute. Le commandant de la Gendarmerie de l’Air, le Général Jérôme Bisognin, remet officiellement le commandement du Groupement Nord de la Gendarmerie de l’Air au colonel Thierry Debuire. Fier, ce dernier se remémore cette journée emblématique : « Les plus hautes autorités civiles et militaires étaient présentes, c'était un moment très fort ».

Un poste à haute responsabilité obtenu par cet originaire du Nord-Pas-de- Calais après un travail consciencieux. Petit-fils de mineurs, rien ne présageait le futur commandant à intégrer les forces de l’ordre. « Je suis le premier gendarme de la famille. J'ai la chance de faire le métier que je souhaitais faire depuis très longtemps. », confie-t-il.

 

Remise officielle du fanion du Groupement Nord de la Gendarmerie de l’Air le 28 septembre 2023.

 

 

 

 

 

 

 

 

Service national, concours, commandant d’unité... tout s’enchaîne !

Sa maîtrise de droit public en poche, le jeune homme pose ses bagages à Annecy pour un service national au 27ème bataillon de chasseurs alpins. Une expérience dont il garde un très bon souvenir. Après ses classes d’officier, il se spécialise pendant 6 mois auprès de ces militaires préparés au combat dans les milieux extrêmes et de grand froid. Puis, c’est l’heure de passer le concours d’officier de gendarmerie ! Etape réussie : il fait ses premiers pas en 1999 à l’École des officiers de la Gendarmerie nationale à Melun. Le diplômé travaille dur et parvient, grâce à son classement de sortie d’école, à être parmi les premiers à choisir son affectation. Pour lui, c’est la gendarmerie départementale à Douai en tant qu’adjoint au commandant de compagnie.

C’est le début d’une succession de différents postes qui construiront son parcours professionnel. Escadron départemental de sécurité routière à Lille, administration centrale à la direction générale de la gendarmerie à Issy-les-Moulineaux ou encore poste en interministériel à la délégation à la sécurité routière : les missions s'enchainent mais ne se ressemblent pas ! Le colonel admet : « Le sujet reste toujours la sécurité mais je le connais sous un panel de formes : sur le terrain et en État-major. » Il le connaîtra également sous l'angle de la formation en tant que commandant du centre national de formation des motocyclistes de la gendarmerie.

Découverte et détermination : le leitmotiv de sa carrière

Grâce à ce poste, il a même le privilège de défiler deux fois à la tête des motocyclistes de la gendarmerie sur les Champs-Elysées lors du traditionnel défilé du 14 juillet. Ce moment reste, pour le colonel, inoubliable : « Il y a une certaine pression car vous défilez devant la population, le président et les autorités civiles et militaires. Mais, j’ai toujours dit à mes stagiaires que la pression était bonne tant qu’elle reste saine, c’est-à-dire qu’elle ne doit pas nous bloquer, elle doit nous motiver. »

Une motivation qui ne le lâche pas puisqu’en 2019, le colonel retourne sur les bancs de l’école ! Située au coeur de Paris, la prestigieuse Ecole de guerre forme les meilleurs officiers supérieurs d’aujourd’hui à devenir les chefs militaires de demain. Armée de Terre et de l’Air, Marine, Gendarmerie nationale...c'est la cohésion de centaines de commandants. Une diversité qui a plu au gendarme : « C’est très enrichissant car on découvre différents milieux, différents métiers,... on s‘acculture vraiment. Cela m'a aussi permis d’avoir mes premiers contacts plus étroits avec l’Armée de l’Air ». Une formation non négligeable puisque 3 ans après l’obtention de son diplôme, le formateur devient commandant du groupement Nord de la Gendarmerie de l’Air.

 

Le colonel Thierry Debuire a défilé 3 fois sur les Champs-Élysées : en 2000 avec sa promotion de l’école des officiers de gendarmerie ainsi qu’en 2021 et 2022 à la tête des motocyclistes de la gendarmerie.

 

 

 

 

 

 

 

Envol pour Vélizy-Villacoublay

Sécurisation, protection, défense et enquêtes judiciaires : telles sont certaines des missions réalisées par la Gendarmerie de l’Air au profit de l’Armée de l’Air et de l’Espace. La Gendarmerie de l’Air est divisée en trois groupements : le Groupement de Sûreté et de Sécurité de Paris, le Groupement Nord situé sur la BA 107 de Villacoublay et le Groupement Sud sur la BA 106 à Bordeaux-Mérignac.

Avec 320 gendarmes sous ses ordres dont une cinquantaine de réservistes, l’emploi du temps du commandant du Groupement Nord est chargé ! « Je dois veiller à ce que les gendarmes puissent réaliser dans les meilleures conditions possibles leurs missions au quotidien. C’est important de prendre en compte cet aspect humain parce que ceux qui sont à la manoeuvre sont avant tout des femmes et des hommes. », souligne le colonel Thierry Debuire.

Le caractère opérationnel n’est pas négligé. Surtout pour cette année 2024 ! En plus des célébrations des 90 ans de l’Armée de l’Air et de l’Espace, les forces de sécurité seront fortement mobilisées pour l'évènement mondial des Jeux Olympiques et Paralympiques. Mais pas de quoi paniquer pour le colonel : « Je pense que dès lors qu'on prépare sérieusement les choses, on peut aborder sereinement l'objectif. Et c’est ce que nous faisons en nous préparant au quotidien à surmonter d’éventuelles difficultés ». En poste pour au moins trois ans, ce médaillé de la sécurité intérieure souhaite également participer à faire connaître et valoriser les métiers de l’Armée de l’Air et de l’Espace et de la Gendarmerie.

Par exemple, les journées portes ouvertes, qui ont eu lieu fin septembre 2023 sur la base aérienne de Bourges-Avord, sont une belle occasion pour la population d’être au contact de ses militaires. La Gendarmerie de l’Air a participé à la sécurisation de cette manifestation qui a accueilli près de 30 000 personnes.

Pour le colonel Thierry Debuire, le lien avec la population est primordial : « Si je devais définir un gendarme, je dirais que c’est d’abord quelqu’un qui vit au sein de sa population et non à côté. De plus, ses missions sont exercées au profit de cette population. »