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Serre municipale : les coulisses

Friday, january 24, 2020
Nature
Environment

Dans cet espace de plus de 200m2 à l'abri des regards, nos plantes communales se refont une santé. Palmier Kentia, Aréca, Croton, Anthurium, Cordyline, Alocasia…
La serre municipale abrite essentiellement des plantes tropicales qui viennent parader lors des grands évènements (mariage, baptême, fête associative…)

Serre municipale : les coulisses

Plantes sous haute surveillance

Certaines ont des permissions de sortie pour assister et habiller diverses animations lors d’un week-end, tandis que d’autres restent dans les locaux municipaux et nécessitent d’être entretenues chaque semaine sur les lieux. La valse des plantes est quotidienne. On effectue un roulement pour guérir les plantes qui ont besoin de soins. Elles transitent alors par la serre le temps de se requinquer. Une équipe de six jardiniers municipaux veille à leur bien-être et les aide à retrouver leur équilibre. « Une plante n’aime pas être bougée, à partir du moment où on la déplace ça lui génère un stress et ça peut engendrer des maladies », indique Ghislain, jardinier municipal. Nous avons poussé les portes de la serre pour en connaître les secrets.

Oust les parasites !

Lors de leurs déplacements, les plantes doivent faire face à des environnements variés, ce qui les fragilise. Elles sont les proies parfaites pour bon nombre d’insectes voraces comme la cochenille par exemple. « On fait un traitement bio et on récupère l’eau de pluie », nous dit Philippe, chef d'équipe de la régie des espaces verts. Trois façons d’agir pour lutter contre ces attaques parasitaires. Le piégeage (type piège à phéromone) permet de limiter la reproduction grâce à la diffusion d’hormones sexuelles et à la capture des nuisibles. La méthode dite de prédation consiste à déposer des insectes qui vont manger les insectes nocifs. Enfin on utilise la technique du parasitoisme : un insecte vient pondre un oeuf dans le corps d’un autre. La larve de chrysope, entre autres, est un allié de nos jardiniers, chaque larve peut consommer 60 pucerons par jour pendant 4 à 5 semaines en moyenne.

Un travail de précision

Nos plantes sont fragiles et doivent être choyées. Pour éviter les chocs thermiques, elles sont surveillées de près par nos jardiniers. La gestion de l’humidité, l’arrosage et l’irrigation sont très délicats. Pour maintenir une atmosphère tropicale, l’indice d’humidité doit se situer entre 70 et 80%. La température doit être comprise entre 20° et 22° maximum. Le chauffage et le système de brumisation s’activent de façon automatique. Une station météo calcule l’indice de luminosité. La lumière est vitale pour la croissance des végétaux, mais elle peut aussi leur être fatale. Elle peut notamment provoquer des brûlures sur les feuilles. Au besoin, l’ombrière se déploie automatiquement et les ouvrants font circuler l’air pour descendre en température.


En chiffres

70  évènements par an (inauguration, mariage, …)
20 à 22° la température intérieure
200 m2 de superficie
70 à 80% de taux d'humidité
6 jardiniers passionnés