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Nos héros du quotidien

Thursday, june 11, 2020
Culture

Lutter contre la pandémie, veiller sur les plus fragiles, continuer d'assurer nos besoins du quotidien ou simplement nous permettre de vivre tout en étant confiné, des Véliziens se sont engagés chaque jour pendant le confinement. Hommes, femmes, jeunes et moins jeunes, venus de tous horizons, aujourd’hui ils témoignent.

Nos héros du quotidien

Lauriane, 25 ans, sapeur-pompier au centre de secours de Vélizy

Pompier professionnelle au grade de Caporal depuis janvier 2019, Lauriane a vu son quotidien à la caserne bousculé.
« Notre effectif de nuit a été légèrement renforcé, et l’accès à la caserne est désormais exclusivement réservé au personnel de garde. Comme tout le monde, nous devons respecter une distance physique entre nous, y compris pendant nos repas et nos séances de sport collectives. Nous désinfectons notre matériel après chaque utilisation, et nous portons un masque chirurgical en intervention comme en caserne. Nous avons également deux tenues désormais, l’une pour les interventions et l’autre pour la caserne. Enfin, nos manœuvres – à savoir les entraînements – en extérieur sont temporairement interrompues et se déroulent au centre uniquement. »

Si l’ambiance a pu être préoccupante au départ, par méconnaissance du virus et par inquiétude quant à l’équipement de protection, les équipes ont été vite rassurées. « Le service départemental nous a fourni masques, gants, surblouses et matériel de désinfection. Les stocks sont vérifiés quotidiennement dans les centres et réapprovisionnés si besoin. » Pour Lauriane, l’angoisse n’est pas tant de contracter le virus mais plutôt « d’être un vecteur pour les autres, et de ne pas le savoir. C’est perturbant de ne pas connaître précisément le mode de propagation. »

Très vite, un protocole spécifique lié aux interventions Covid-19 a été mis en place pour sécuriser au mieux les patients comme les intervenants. « Nous partons à trois, un conducteur qui reste dans sa cabine du début à la fin de l’intervention, une personne dans la cellule arrière de l’ambulance, équipée d’une combinaison, une surblouse, un masque FFP2, de lunettes de protection et de gants. Elle seule pénètre le domicile du patient. Et une troisième personne, dans la cabine conducteur, qui n’intervient qu’en cas de besoin mais reste à distance. »

Inhabituelles, ces interventions génèrent parfois du stress pour Lauriane, qui ne sait pas dans quel état est le patient ni comment il va évoluer. « C’est aussi compliqué pour nous à gérer car il n’y a pas de gestes de secours propres à réaliser dans ce cas-là, nous pouvons simplement oxygéner la personne et la transférer à l’hôpital. Ça peut donner un sentiment d’impuissance… mais c’est important pour nous d’être impliqués dans cette période et de nous rendre utiles ».