Lutter contre la pandémie, veiller sur les plus fragiles, continuer d'assurer nos besoins du quotidien ou simplement nous permettre de vivre tout en étant confiné, des Véliziens se sont engagés chaque jour pendant le confinement. Hommes, femmes, jeunes et moins jeunes, venus de tous horizons, aujourd’hui ils témoignent.
Ingénieur informaticien de métier, Guillaume est également bénévole au sein du Hatlab, une association qui regroupe le Skylab, le Sunlab et l’Isylab de Vélizy. En télétravail dès le début du confinement, il continue en parallèle sa mission de bénévolat.
« A la suite de la pénurie d’équipements dans le milieu médical et aux appels aux dons, nous avons très vite sollicité nos adhérents pour la fabrication de matériel. Nous avons commencé par les visières de protection, puis les masques, les surblouses, les surgants… Certains impriment, d’autres cousent. » En moins de deux mois, les 250 « makers » comme on les appelle ont fourni aux établissements hospitaliers 15 000 visières, 5 000 masques et 500 blouses et surblouses.
« Le challenge était quotidien, en temps normal j’utilisais mon imprimante 1/3 de la semaine, là elle tournait 24h/24, 7jours/7. Je me levais la nuit toutes les 3 heures pour relancer une impression. L’autre difficulté, c’était de trouver les matières premières. Le fil à coudre et les élastiques se comptent en kilomètres désormais ! J’ai été mis en relation avec un industriel qui fabrique du plastique pour nous venir en aide. Pour vous donner une idée, 1kg de plastique est nécessaire pour fabriquer 60 visières. Et un hôpital comme Antoine Béclère à Clamart consomme environ 1 000 surblouses par jour. »
Après les grosses infrastructures type hôpitaux, EHPAD… l’association a orienté ses dons vers les cabinets médicaux, le personnel libéral, les commerçants. « Nous en avons également fourni quelques-uns à une école de Vélizy et à la police municipale. » Si la volonté d’aider est forte, Guillaume n’oublie pas pour autant les risques, « je fais très attention à ne pas tomber malade, surtout pour mon enfant de quatre mois. J’utilise une grande quantité de gel hydro alcoolique ces temps-ci ! Et surtout, si je tombais malade, je ne pourrais plus aider. Ce n’est pas concevable quand on sait les conditions de travail du personnel soignant en ce moment, j’ai des amis de Vélizy qui travaillent à l’hôpital Bicêtre, en réanimation. Même si le risque est réel, on ne peut pas ignorer leur appel à l’aide ».