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L'association "Le Réveil Vélizien", une histoire de famille

Tuesday, september 4, 2018
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Portrait - Elle n’a que 16 ans lorsqu’elle rejoint la fanfare du Réveil Vélizien. Denise Drault, jeune vélizienne, voit depuis toujours cette fanfare répéter et défiler dans les rues de sa ville. Elle dont le frère aîné s’entraîne deux fois par semaine au clairon, dans l’ancienne salle des fêtes, dans les locaux actuels de l’espace Jeunesse. « On assistait à chacune des répétitions », se souvient-elle. Des souvenirs d’enfance inscrits à jamais dans sa mémoire, qui pointent le début d’une belle aventure humaine.

L'association "Le Réveil Vélizien", une histoire de famille

Majorette un jour, majorette toujours !

Le Réveil Vélizien, c’est une véritable histoire de famille chez les Drault. Les oncles de Denise font partie de la troupe, tout comme sa sœur aînée Danièle, cantinière de la fanfare (elle était chargée d’acheminer l’eau dans un tonneau). « Quand il a été possible de les rejoindre, je me suis inscrite immédiatement ! » relate Denise, qui voit dans cette association une formidable source de distraction. « Il n’y avait aucun autre loisir sur la ville à l’époque, ce n’était pas comme aujourd’hui. On n’avait pas de cinéma, toutes ces associations ».

Denise se voit confier le rôle de porte-drapeau, placée juste derrière les tambours. Catherine, sa sœur cadette, ne fera pas exception à la règle familiale en rejoignant elle aussi la fanfare quelques années plus tard. Dix années durant, elle défilera dans les rues de la ville, fière de porter haut les couleurs du Réveil Vélizien. Une association qui l’a marquée, par « l’ambiance formidable qui y régnait », décrit-elle. Elle se souvient d’un groupe intimiste, presque une famille. Son seul regret, « c’est que les nouvelles générations ne connaissent pas le Réveil Vélizien ». En 1965 c’est la fin de l’aventure pour Denise, qui soigne sa sortie en se faisant élire Miss Vélizy !

Elle attend son premier enfant et donne naissance à Sylvie qui, comme ses aînés, sera rapidement bercée par les airs de la fanfare… Sylvie se souvient en effet de ces visites familiales pendant lesquelles « ma tante nous faisait jouer du tambour, j’adorait ça ! ». Tradition familiale oblige, Sylvie et sa sœur rejoindront très vite les rangs des majorettes, récemment créés. « Je n’avais jamais porté un bâton de ma vie, mais la tenue m’attirait. Cette petite robe et les bottes blanches… c’est très vite devenu une passion ! ». Toujours excitée à l’idée d’aller parader dans la ville, elle apprendra à marcher pour défiler, exécuter des figures, lancer la bâton… Le Réveil anime le 14 juillet mais aussi la kermesse du mois de Septembre. « Nous avions même défilé à Londres ! », raconte-elle avec nostalgie. Elle apprécie surtout l’ambiance festive du groupe, même si elle « se faisait disputer quand le bâton tombait ».

Les loisirs étaient monnaie rare à l’époque, et l’association aura traversé plusieurs générations. Reflet d’une époque où la camaraderie et la fête étaient maîtres-mots, le Réveil Vélizien a marqué ses musiciens et majorettes comme Sylvie, qui se souvient encore, plus de 40 ans après, que « le départ se faisait toujours devant chez Mme Dieudonné ! ».

Le Réveil Vélizien, institution locale

Parmi les plus anciennes associations de la ville, Le Réveil Vélizien est fondé en 1954 au départ par les Sapeurs-Pompiers. Pendant plus de 20 ans, les habitants ont vécu les fêtes locales au rythme des tambours et des clairons de Messieurs Desnoyelles, Dieudonné, Charlier ou encore Berquet. En 1963 l’association devient une véritable fanfare regroupant une cinquantaine de musiciens, dont M. Dieudonné prendra la présidence. Le Réveil Vélizien sera ensuite inscrit à l’Union des Fanfares de France et moins d’un an après, le Réveil est demandé partout, tout le temps. Il organise des kermesses dans la cour de l’école Ferdinand Buisson avec défilé d’un char tracté par un tracteur de la ferme Roveyaze, et le bal de la Sainte Cécile dans l’ancienne salle des fêtes rue Marcel Sembat. Ils répondent présents chaque année lors de la Fête du jumelage ou de la Foire à la saucisse. Très applaudie sur son passage, la fanfare ameutera les foules, notamment grâce aux majorettes, arrivées dans les rangs au milieu des années 70...