City of Vélizy-Villacoublay
Recherche
Accueil Actualité Les reportages

Jacky Mascarel, musicien de renom

Monday, october 9, 2017
Culture

Portrait - Mélomane des temps modernes, Jacky Mascarel est à la musique ce que la note est à sa partition, une mise en lumière de la mélodie. Vélizien depuis plus de 30 ans, il a travaillé sur scène avec les plus grands, dissimulé derrière son clavier et parfois sa guitare. Autodidacte, ce musicien exceptionnel a su pourtant rester simple malgré le milieu artistique dans lequel il a évolué. Retour sur une carrière musicale riche de moments entre amis et de voyages aux quatre coins de la planète.

Jacky Mascarel, musicien de renom

Originaire du Lot-et-Garonne, Jean-Jacques de son prénom est tombé dans la musique lorsqu’il était petit… Depuis l’âge de 5 ans, il chante dès que l’occasion se présente : en voiture, en famille, partout et tout le temps. Ses parents discernent en lui un certain talent musical et décident de l’inscrire à des cours de piano. « On ne sait pas au départ que ça deviendra une passion, on sait seulement que ça nous plaît », explique Jacky.

Suite à cela, il intègre différents groupes et orchestres qui rythmeront son adolescence. Il se souvient particulièrement de son 1er groupe, « Michel Claverie », dans lequel il évoluait, ironise-t-il, « uniquement avec des adultes friands de Rumba et de Tango, alors que moi c’était plutôt tendance rock’n’roll ! ». Alors que le Yellow submarine s’empare des ondes radio et que les Beatles deviennent égérie de toute une génération, le jeune musicien décide de mettre son clavier de côté au profit de la guitare. Talentueux mais surtout déterminé, c’est par ses propres moyens qu’il apprivoisera avec brio l’instrument à cordes, sans jamais prendre de cours. Jacky marche seul…

Envoles-toi

De retour du service militaire, il intègre le groupe « Point zéro » à Bordeaux en tant que guitariste-clavier. Puis direction Nantes avec le groupe « News direction », qui lui réserve une surprise … C’est en effet à cette période que sa carrière prend un tournant décisif : à l’époque, son ami Claude Leperron travaille comme musicien avec Alain Souchon, lui-même proche collaborateur de Laurent Voulzy.

L’auteur de Belle-île-en-mer  surfe à l’époque sur la vague du rock’n’roll, et recherche des musiciens familiers avec les mélodies des Beatles. Bingo ! C’est exactement le répertoire de « News direction », que s’empressera de recommander C. Leperron. La machine est lancée…   

Il accompagnera L. Voulzy sur scène plusieurs années avant de rejoindre Alain Souchon, lui-même impressionné par le talent de Jacky. « Etre en tournée a toujours été un plaisir pour moi, on vit comme une famille, on a la belle vie », raconte -t-il. Et de confier : « j’ai toujours travaillé avec des artistes sympas, qui sont plutôt des amis avant d’être des stars. Ils vous invitent au resto, vous emmènent en soirée ».

Les copains d’abord       

En parallèle, c’est la grande époque de JJ Goldman et de sa troupe de musiciens, qui forment un vrai « clan ». Parmi eux on retrouve déjà quelques noms familiers, comme Michaël Jones et un certain… Claude Leperron. Lorsque le claviériste quitte le groupe, Jacky est de nouveau recommandé par son ami Claude. C’est en 1987 qu’il passe sa 1ère audition pour M. Goldman en personne, dans son studio personnel.

« Je pense que ce qui lui a plu c’est le fait que je savais jouer à la fois du clavier et de la guitare, et que je puisse chanter également », se souvient-il. Après une audition bien menée, le célèbre chanteur confie à Jacky quelques morceaux à travailler pour le ré-auditionner une semaine plus tard, suite à quoi il sera immédiatement embauché.

Avec plus de 600 concerts, cinq tournées mondiales et des dizaines de pays traversés, Jacky a écumé de nombreuses scènes aux côtés du chanteur et de sa troupe. Une tranche de vie qu’il n’est pas prêt d’oublier, qui fleurait bon la bonne bouffe, les parties de rigolade et les bœufs entre amis, un véritable « noyau dur » auquel il n’est pas peu fier d’avoir appartenu.

« C’était vraiment une relation de confiance, presque familiale », livre le musicien qui reconnaît avoir goûté « aux meilleurs plaisirs qu’offre une bande de copains ». L’univers Goldman, avant d’être un univers musical, c’est un état d’esprit. Un petit monde fait de gens simples, qui croquent la vie à pleines dents, qui font de la scène un lieu de plaisir et de partage et non un faire-valoir.   

De Bangkok à Los Angeles, entre Bali et Séoul, dans les lieux mythiques de New-York ou dans les salles plus intimes des îles caribéennes, les souvenirs des tournées sont riches et multiples. Jacky se rappelle par exemple de ce concert à Hanoï, au Vietnam, devant 10 000 personnes. « La scène était entièrement construite en bois, c’était la première fois depuis des années qu’un concert était organisé. En fin de concert, on quitte la scène après un rapide salut, prêts à revenir pour le rappel. Sauf que le rappel, c’est une tradition de chez nous. Là-bas, le temps qu’on revienne sur scène, tout le monde était parti ! ».

Viens voir les musiciens…

Si l’interprète du fameux  Je te donne  a pris sa retraite artistique, Jacky lui, même s’il est allé « au bout de ses rêves », continue de parcourir les salles de concert, au côté de son ami de toujours, Michaël Jones. « Nous tournons ensemble depuis 1987, il est comme un frère pour moi », dévoile-t-il.

Béret oblige, petites lunettes rondes, même barbe de trois jours, Jacky et Michaël confirment le fameux dicton, « qui se ressemble s’assemble ». Actuellement en tournée pour l’album « Au tour de », vous pouvez retrouver les deux compères sur scène partout en France. Bien qu’il ait déjà trop saigné sur les Gibson et trop rodé dans les Tobacco road, Jacky l’assure, « il jouera tant qu’il pourra ! ».