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Colonel Fabrice Albrecht, un nouveau commandant à la BA 107 !

Tuesday, december 4, 2018
Democracy

Le 5 septembre, le colonel Fabrice Albrecht a pris le commandement de la base aérienne 107, en lieu et place du Colonel Sébastien Rabeau. Pilote d'hélicoptère aguerri avec 2 300 heures de vol et 123 missions de guerre, le nouveau commandant se réjouit de cette nouvelle étape dans sa carrière. "Commander l'une des bases les plus prestigieuses est une consécration". Rencontre.

Colonel Fabrice Albrecht, un nouveau commandant à la BA 107 !

Quel a été votre parcours ?

Je suis issu de la promotion 1993 de l’Ecole de l’air. J’ai fait une carrière de pilote d’hélicoptère au sein de l’escadron EH 01.067 « Pyrénées » de la base aérienne 120, sur le bassin d’Arcachon. J’ai passé l’intégralité de ma carrière dans cette unité que j’ai commandée de 2010 à 2012. J’ai commencé sur Puma et ensuite sur Caracal où j’ai effectué des missions de recherche et de sauvetage en temps de paix, mais aussi au combat en Afghanistan, en Libye et en Afrique. De 2012 à 2018, j’étais en région parisienne où j’ai servi au sein de l’état-major des armées. D’abord au centre de planification et de conduite des opérations où j’étais officier traitant pour la planification de toutes nos interventions en Afrique, notamment en République Centrafricaine. J’ai été ensuite auprès du sous-chef d’état-major « opérations » de l’état-major des armées. Enfin, j’ai été durant ces deux dernières années officier cohérence de programme où j’avais en charge les programmes d’armement de l’aviation de transport.

Est-ce un atout d'avoir connu le terrain opérationnel avant de passer à la stratégie Défense ?

Je crois que c’est Napoléon Bonaparte qui disait : « Avant d’être général, il faut avoir été lieutenant ». Quand on est colonel aujourd’hui, on doit connaître le métier des armes et les différentes spécialités qui composent notre armée de l’air. Toute cette carrière opérationnelle, mais aussi en administration centrale, est nécessaire pour comprendre le fonctionnement d’une base aérienne, d’un régiment, et les commander.

L'armée a-t-elle été une vocation pour vous ?

Oui, depuis l’adolescence. C’est une vocation qui s’est imposée à moi naturellement. Je voulais rejoindre les armes, être officier dans l’Armée de l’air. J’ai fait mes classes préparatoires et j’ai intégré l’Ecole de l’air. C’était le début d’un rêve qui s’accomplissait.

Pourquoi avoir choisi pilote d'hélicoptère ?

Je n’ai voulu faire ma carrière que dans une seule unité, à laquelle je suis encore très attaché. Parce que c’est une unité prestigieuse et combattante qui a toujours été déployée en opération extérieure depuis plus de vingt ans.

Devenir commandant de la BA 107, l'une des plus médiatiques, que cela représente-t-il pour vous ?

Commander une base aérienne pour un officier de l’Armée de l’air, c’est un moment fort et exceptionnel dans sa carrière. Tout officier, quand il embrasse une carrière militaire, a ce désir de commander. La BA 107 est certes médiatique, mais beaucoup d’autres missions sont réalisées sur cette base. Je pense en particulier à l’évacuation sanitaire de nos blessés. C’est cela la mission première de la BA 107.

Quel sera votre rôle en tant que commandant de la BA 107 ?

Nous avons plusieurs états-majors implantés ici, plus de 2600 personnels militaires et civils. C’est une véritable entreprise. Mon rôle consiste d’abord à m’assurer que l’ensemble des unités présentes sur la base puisse réaliser leurs missions, en régime d’alerte ou pas. Nous devons également coordonner les activités de tous les services disponibles sur le site.