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Ludovic Loret, une vie de fêtes et de paillettes !

Lundi 28 août 2023
Loisirs

Animateur depuis plus de trente ans, Ludovic Loret fait le show nuit et jour. Toujours avec la même énergie des débuts, il a le don de faire lever les foules et de susciter des sourires à chacun de ses passages. Figure emblématique des événements incontournables de la Ville, sa voix résonnera à la rentrée lors de la fête d’Antan et de la fête des Associations. Rencontre.

Ludovic Loret, une vie de fêtes et de paillettes !

Lors de notre interview, celui qui vit à 500 à l’heure a réussi à mettre en silencieux son téléphone pour nous parler de son incroyable parcours. Imperturbable, malgré les appels en continu, l’animateur préféré des Véliziens a pris le temps de nous parler de sa vie avec humour et passion. Et pourtant, il a failli ne jamais mettre les pieds à Vélizy- Villacoublay…

Une carrière inattendue

Aujourd’hui très ouvert et charismatique, Ludovic était perçu comme introverti et timide pendant son enfance. Fils de commerçants, il développe un certain attrait pour le contact humain. Adolescent, il travaille quelques mois dans l’imprimerie de son père. Aller démarcher des potentiels clients, signer des contrats… cela lui procure une forme de satisfaction. Mais l’idée de reporter au lendemain une tâche pour respecter les horaires de la société le frustre. Une autre expérience va provoquer le déclic. Alors qu’il termine ses études de comptabilité, il est convoqué pour un examen d’embauche dans une grande société. « C’était un job de 6 mois pour un remplacement de congé maternité. Il n'y avait pas loin de 300 candidats qui espéraient décrocher cette place. J’ai regardé autour de moi, je les ai observés, la tête dans leurs feuilles, et je suis parti. Les horaires de bureaux, cet environnement cloisonné et froid… ce n’était pas ma vie » se remémore-t-il. C’est ainsi qu’il a renoncé à cet avenir tout tracé pour vivre sa passion.

S’émanciper à Paris

Autodidacte, l’animateur a créé son chemin seul. « C’est venu naturellement. Un commercial apprend son métier, les caractéristiques de ses produits, la méthode de vente… pour ambiancer un public, c’est différent. Il faut avoir l’envie, soit tu l’as, soit tu ne l’as pas » souligne-t-il. A sa majorité, le jeune homme originaire de Bretagne monte en région parisienne. Le lieu idéal pour tester ses envies. Six mois en radio non concluants. « Réciter son texte dans le vide, sans savoir qui nous écoute… peut-être même que l’auditeur a changé de chaîne dès les premières minutes… très peu pour moi ! » affirme-t-il dans un éclat de rire. Il fait alors des animations dans les discothèques parisiennes. Désormais, il le sait, il doit être en contact direct avec le public, c’est là qu’il prend du plaisir. La société Blanger père et fils le recrute. Une collaboration fidèle qui perdure à ce jour. « Avec eux, j’ai tout fait ! Dans la boue à tirer des caisses de matériel jusqu’au-devant de la scène à danser pour un spectacle de music-hall ». Il a également eu l’opportunité de travailler pour des émissions TV, pour autant les plateaux ne le font pas rêver. « Il n’y a pas de place pour la spontanéité à la télévision. Le public sait quand il doit applaudir, ses émotions sont dictées. Moi j’aime l’interaction, c’est ça qui me fait réellement vibrer. »

L’impossible routine

Un jour à Paris, le lendemain à l’étranger… le quotidien de Ludovic Loret est pour le moins, très rythmé ! « Il y a quelques années, j’ai été missionné pour animer une soirée au Cameroun avec des expatriés français. Ça s’est terminé à minuit, j’ai pris le premier avion direction Paris. En sortant, un taxi m’attendait et m’a parachuté à Vélizy-Villacoublay pour animer le marché de Noël. Je n’avais pas dormi, et je suis passé de 40 degrés à -10 degrés ! La claque ! Les gens me disaient - t’as bronzé, tu reviens de vacances ? - depuis c’est devenu un gag que l’on se remémore chaque année. » Quel que soit le contexte, Ludovic est toujours prêt à tout donner. « Ce que tu as fait la veille, ça n’intéresse personne, tu dois être dans l’instant présent. » Ce métier-passion, ne lui laisse aucun répit. Pas de week-end, pas de jour férié, pas d’horaire. Même avec une hernie discale, Ludovic n’a pas su dire non pour faire une chorégraphie avec des danseuses pour un événement, le tout filmé. Rien ne saurait l’arrêter, à part une crise sanitaire…

Profession « non-essentielle »

La covid-19 a marqué un coup d’arrêt brutal pour notre showman. « Profession non-essentielle ? Je ne suis rien, je suis du vent. J’ai cru à une mauvaise blague, j’ai dû prendre mon mal en patience. Pas le choix. Une semaine, puis deux, c’était sans fin. Je tournais comme un lion en cage. » Face à cette situation inédite, Ludovic a bien essayé de se trouver un hobby, en vain. Il n’a pas d’autre passion que son métier. Il faut alors se réinventer. Il va animer des sessions blind-test et jeux en ligne. « Ce n’était pas un exercice facile. T’es seul face à une caméra, dans une salle vide. Dès que ça clique, il faut être à 4 000% pour ambiancer les gens derrière leurs écrans. Quelle folie ! » L’après-confinement n’était pas plus réjouissant.

Le port du masque était une barrière au partage. Comment transmettre des émotions sans percevoir les expressions du public ? Et puis, la vie a repris. Un peu trop intensément même. Il fallait effacer ces mois de privation de nos mémoires. Ludovic a travaillé jusqu’à s’épuiser physiquement. Heureusement, son équipe veille à équilibrer son planning mais qu’on ne lui parle pas de vacances et encore moins de retraite !

Le plaisir de se retrouver

Même si parfois il perd sa voix sur scène, jamais Ludovic ne peut mettre le micro sur off. « Parfois, je travaille des mois et des mois sur l’organisation d’un événement. Le jour J : c’est l’aboutissement et que c’est bon ! Quand on m’interpelle pour me dire - j'ai passé une super soirée - c’est ma récompense. Je ne peux pas me passer de cette adrénaline ». Petite confidence : après toutes ses années, Ludovic nous a dit qu’il avait toujours cette même envie et impatience de retrouver les Véliziens « Nous avons vécu des moments forts, j’ai une relation particulière avec le tissu associatif.