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Lieutenant Antoine Champeaux, toujours dans le feu de l'action

Mardi 4 juillet 2023
Sécurité

C’est à la caserne de Vélizy-Villacoublay, au milieu des engins de secours, de femmes et d’hommes engagés pour leurs concitoyens, que le lieutenant Antoine Champeaux se complaît à assurer ses fonctions de chef de centre. Un métier qu’il a convoité dès son plus jeune âge.

Lieutenant Antoine Champeaux, toujours dans le feu de l'action

D’un rêve d’enfant à chef d’un centre de secours

C’est dans la commune de Nevers dans la Nièvre (Bourgogne-Franche-Comté) qu’Antoine Champeaux a grandi. Un lieu qu’il affectionne particulièrement puisque c’est là-bas que sa carrière a débuté, alors qu’il n’avait que 13 ans. « J’ai commencé par être jeune sapeur-pompier, puis pompier à l'âge de 18 ans. Très honnêtement, je ne me souviens plus comment ce désir m’est venu. Personne de ma famille n’est dans ce milieu. Je pense que c’est juste une envie d’enfant qui se concrétise. »

Direction ensuite les Yvelines où il est recruté dans le Service Départemental d’Incendie et de Secours 78 (SDIS) après avoir passé le concours de sapeur-pompier professionnel en 2013. Ambitieux, le futur lieutenant ne souhaite pas s’arrêter là. Il décide de suivre une formation à l’École nationale supérieure des officiers de sapeurs- pompiers (ENSOSP) afin d’être formé aux fonctions de commandement et de management.

Un diplôme qui lui permet d’être affecté en tant qu’officier de centre au CSP (centre de secours principal) de Versailles où il restera durant cinq ans avant de devenir adjoint au chef de centre à Montigny-le-Bretonneux pendant deux ans et demi. « Ces 7 ans et demi ont été pour moi une réelle formation puisque j’ai pu couvrir tout un éventail de services afin de mieux comprendre l’articulation d'une caserne. », révèle Antoine Champeaux.

Cette polyvalence l’aide aujourd’hui dans son quotidien. « J’ai vraiment gravi les échelons car à Versailles, j’étais troisième officier du centre de secours, à Montigny-le-Bretonneux deuxième, et maintenant, je suis chef de centre à Vélizy-Villacoublay. »

Plusieurs rôles pour un seul métier

Depuis le 1er juillet 2022, le lieutenant a posé ses valises dans notre Ville. Avec 30 professionnels et une soixantaine de volontaires, la caserne vit au rythme de 3 000 interventions par an sur leurs trois secteurs d’interventions : Vélizy-Villacoublay, Jouy-en-Josas et Les Loges-en-Josas. Secours à victime, incendie ou encore accidents routiers, les sapeurs-pompiers sont mobilisés toute l’année 7j/7 24h/24. Un rythme de vie intense qui nécessite un cadre de vie professionnel adéquat. Le chef de centre en témoigne, « Mes objectifs premiers sont le bien être de mon équipe ainsi que la préparation et la réponse opérationnelle. Je dis souvent : proximité et rigueur dans la bonne humeur. Quand un sapeur-pompier vient prendre sa garde de 24 heures, il doit être bien dans ses bottes afin de répondre à la moindre détresse qu’il aura au cours de la journée. »

C’est pourquoi Antoine Champeaux prend son rôle de chef de centre à coeur. Cependant, ses missions ne se limitent pas à assurer le bon fonctionnement de la caserne. Le pompier a plusieurs cordes à son arc. Dans ce métier, chacun peut avoir une casquette de spécialité et suivre des formations spécialisées. Devenir sapeur-pompier plongeur ou encore intégrer une unité cynotechnique (élevage d’un chien pour la recherche et le sauvetage de personnes), il y a tout un champ de possibilités. Le lieutenant a opté pour l’USAR (unité de sauvetage d’appui et de recherches) qui intervient en cas d’effondrement de certains lieux afin de sécuriser le périmètre et de dégager les victimes. Cela se déroule lorsque les moyens traditionnels des sapeurs-pompiers sont inadaptés ou en appui hors du territoire national.

Avec cette casquette, Antoine Champeaux a fait partie des opérations de secours lors des séismes de Turquie en février dernier. En tant qu’officier logistique, il devait assurer la pérennité du détachement, ainsi que son retour. Sa grande mission consistait donc à faire partir tous ses hommes et ses femmes, ainsi que le fret d’un point A à un point B et de les installer dans un campement qu’ils ont entièrement monté euxmêmes. Une expérience dont il avoue avoir été beaucoup marqué : « il y avait en face de moi une importante détresse humaine, pourtant l’accueil de la population turque était tellement bienveillant. Ils ont une sorte de résilience qui m'a énormément touché. »

Devenir sapeur-pompier, un véritable engagement citoyen

Ce métier comporte donc un vaste éventail de missions ouvert à chacun. Tout le monde peut s’engager en tant que sapeur-pompier volontaire sous réserve de satisfaire certaines conditions. Par exemple, il faut avoir entre 18 et 55 ans, posséder des conditions de santé correspondant à ses missions ou encore jouir de ses droits civiques et ne pas avoir fait l’objet d’une condamnation incompatible avec l’exercice des fonctions. Deux possibilités d’engagement s’offrent ensuite à eux : l’engagement différencié permet d’exercer uniquement une mission de secours d’urgence aux personnes, tandis que l’engagement toutes missions regroupe le secours d’urgence aux personnes, l’incendie, les opérations diverses et le secours routier. Dans les deux cas, une formation est dispensée.

Pour le chef de centre de Vélizy-Villacoublay, c’est une réelle aventure : « Au-delà de l’être humain, nous sommes un corps, nous avons un esprit collectif qui est indispensable. Ce n’est pas juste un sapeur- pompier, c’est toute une caserne. Je sais que c’est aussi une opportunité de se sentir utile et de se mettre au service des autres. Il s’agit d’une activité valorisante qui permet au quotidien de mettre en pratique la solidarité, l’altruisme, l’esprit d’équipe et le sens du devoir tout en ayant un véritable engagement citoyen. »

Afin de mieux faire connaître le métier, le centre de secours de Vélizy-Villacoublay ouvre, tous les deux ans, ses portes au public. L’objectif : échanger avec la population et dédramatiser le métier, surtout pour les enfants, avec notamment des démonstrations d’interventions.

Antoine Champeaux apprécie tout particulièrement ces journées qui sont, pour lui, l’occasion d’entretenir un contact différent avec la population. « Quand on se déplace, c’est bien souvent pour un évènement dramatique. Alors que là, ce sont les citoyens qui viennent à nous pour une rencontre plus festive. » Un échange toujours attendu, tant des côtés des professionnels que du public. Rendez- vous donc l’année prochaine pour une nouvelle journée portes ouvertes !