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Pascale Dubois, d’inspecteur de police à directrice centrale des CRS

Martes, 3 de octubre de 2023
Sécurité

Native du Nord et intéressée par une carrière dans la magistrature, rien ne présageait que Pascale Dubois devienne la première femme directrice des CRS (Compagnies Républicaines de Sécurité). Pourtant, c’est en 2020 à Vélizy- Villacoublay qu'elle prend ses fonctions actuelles. Un poste haut placé qui implique de grandes responsabilités. Rencontre.

Pascale Dubois, d’inspecteur de police à directrice centrale des CRS

Son entrée dans les forces de l’ordre, Pascale Dubois s’en souvient comme si c’était hier. « Au départ, j'avais fait des études de droit, intéressée par le métier de magistrat, mais les aléas de la vie ont fait que je n’ai pas passé le concours de la magistrature. Je me suis alors orientée vers le concours de police et j’ai commencé en tant qu’inspectreur dans le Val-d'Oise en 1986. »

Voulant grimper les échelons, elle devient commissaire de police en 1995 en Seine-Saint- Denis : « J'ai découvert un autre métier et c’est ça la richesse de la police : tous les métiers sont très différents. » La future directrice ne s’arrête pas là et continue à s’élever dans la hiérarchie. Chef de circonscription, chef de district, directrice départementale du Val d’Oise, elle a occupé de nombreux postes en sécurité publique jusqu'en 2017 où elle a « eu envie de passer à autre chose ».

Un rôle central

Bonne nouvelle pour Pascale Dubois : le poste de directeur central adjoint des CRS vient de se libérer. Elle candidate et se retrouve alors numéro deux : « En tant qu’adjointe, je devais seconder le numéro un. Ça m'a permis de découvrir cette direction de l'intérieur, même si en Sécurité Publique on travaille beaucoup avec eux. »

En 2020, elle se retrouve nommée directrice des CRS. C'est à Vélizy- Villacoublay, sur la place d'arme, qu'elle prend ses fonctions. « Ce site est très important pour nous, car depuis toujours, les grands évènements de la Direction centrale des CRS ont lieu ici. »

Sa cérémonie de prise de fonction ne fait pas exception : elle se déroule le 11 septembre 2020 en présence du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. Un instant solennel qui laisse à la directrice un doux souvenir : « C’était un moment particulièrement important, avec beaucoup d’émotion. Lorsque vous êtes installée à la tête d'une direction qui attend beaucoup de vous, c'est le moment où vous mesurez la responsabilité qui vous incombe. »

Les CRS, ce sont 60 compagnies de maintien de l'ordre, une compagnie installée à Vélizy et mise à disposition du SDLP pour la protection des personnalités, six unités motocyclistes,zonales et deux compagnies montagne (Alpes et Pyrénées). Cela ne laisse pas le temps au repos. Pascale Dubois le reconnaît, « J'ai la chance d'être à la tête d'une direction avec beaucoup de composantes. Ma grande priorité est de maintenir le niveau d'excellence de chacune d’entre elles et bien évidemment de répondre aux très nombreuses sollicitations que nous avons de nos autorités. »

Bien que la direction des CRS soit placée sous l’autorité du ministre de l’Intérieur et du directeur général de la police nationale, chaque compagnie a à sa tête un officier qui est chef de service. C’est aussi le rôle de la directrice : échanger et garder du lien avec le personnel. Elle l’atteste : « C'est difficile de définir ce qu'est le rôle d'une directrice au quotidien. C’est surtout fixer les grandes orientations, donner les instructions, faire en sorte que les attentes de nos autorités soient bien comprises aussi par nos personnels, et entretenir le dialogue social. »

La sécurité, le coeur du métier

En plus du maintien de l’ordre, les CRS ont bien d’autres missions. Ils participent notamment au plan national de sécurité renforcée avec la lutte contre les stupéfiants et contre la délinquance. L’été, certains sont même mobilisés sur les plages en tant que nageurs sauveteurs. « Nous avons une organisation qui est très centralisée, c'est pour ça que l'emploi est varié. Un jour, ils peuvent faire du maintien de l'ordre, le lendemain ils font de la sécurisation. Toutes nos compagnies ont des compétences nationales », confie Pascale Dubois.

Des qualifications très riches qui demandent également de couvrir certains évènements comme la Coupe du monde de rugby ayant lieu en ce moment en France. Sécurisation aux abords du stade, contrôle de sécurité à l’entrée, mais aussi présence dans les villages de rugby et les fans zones, les CRS sont pleinement mobilisés dès la veille de match jusqu’au lendemain. Les compagnies autoroutières sont également présentes pour sécuriser les voies de circulation, l’équipe motocycliste peut aussi être amenée à faire des escortes et une sécurité est active dans les transports.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ces missions s’inscrivent notamment dans le plan Zéro délinquance lancé en novembre 2022 à la demande du ministre de l’Intérieur. Cela vaut pour la Coupe du monde ou encore dans le cadre des Jeux Olympiques de Paris 2024. Ces grands moments de fête nécessitent une situation sécuritaire optimale qui est préparée en amont avec des formations, dont celle aux risques NRBC-E (Nucléaire, Radiologique, Biologique et Chimique).

Pour l’occasion, les effectifs des compagnies ont été remis à niveau avec la création de quatre nouvelles unités de forces mobiles. Quant à la "CRS 8", elle est engagée sur des phénomènes de violences urbaines et sur des opérations de maintien de l'ordre de forte intensité. Trois de ces unités seront rendues opérationnelles dès le mois prochain (Marseille, Nantes et Chassieu). La quatrième (Montauban) sera rendue opérationnelle au premier semestre 2024. « Cela devrait nous permettre d'avoir un rayonnement sur l'ensemble du territoire parce que ce sont des unités à projection rapide. En cas de besoin, elles sont en capacité de se déployer très rapidement sur un périmètre de deux à trois heures. », affirme la directrice.

Du nouveau à la caserne vélizienne

Les projets continuent à voir le jour au sein des CRS, dont un lié à notre commune. En effet, la caserne de Vélizy- Villacoublay va connaître du changement. Un nouveau cantonnement permettra d’optimiser les conditions d’accueil et d'héberger deux compagnies sur le site. Le choix de l'architecte vient d’être validé et le projet est en route. Pascale Dubois précise : « En région parisienne, nous avons en moyenne une dizaine de compagnies qui travaillent sur Paris chaque jour. Ce nouveau cantonnement est une vraie avancée pour nous. »